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« Demain on rasera gratis … »
17 janvier 2016 Varia
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Connais­sant ma phy­sio­no­mie, vous pou­vez vous dou­ter que ce genre de pro­messe me laisse de marbre … ou même un peu hostile.
Raser gra­tis c’est, hélas, l’effet de l’affolement de Fran­çois HOLLANDE devant le spectre d’un échec de la révi­sion consti­tu­tion­nelle qu’il avait ima­gi­née pour sor­tir en pole-posi­tion des essais offi­ciels de la grande course du Prix du Pré­sident de la Répu­blique au prin­temps 2017.
Sur­fer sur la mobi­li­sa­tion des Fran­çais à la suite des atten­tats de 2015, n’était-ce pas génial ?
C’est ce qui nous a valu cette per­ver­sion de la mise en cause de l’indivisibilité des Fran­çais entre ceux qui pour­raient com­mettre les crimes les pires tout en res­tant Fran­çais et ceux dont les crimes pour­raient les reje­ter hors de la com­mu­nau­té nationale.
Plus les semaines passent, plus les com­mu­ni­cants de l’Elysée planchent sur la manière de for­mu­ler les choses d’une façon plus enro­bée, en par­lant par exemple de « déchéance de citoyen­ne­té » … plus appa­raît le carac­tère stric­te­ment poli­ti­cien de cette minable proposition.
Alors, ne vou­lant pas voir une majo­ri­té de par­le­men­taires PS voter contre, en ne pou­vant espé­rer un vote favo­rable que des par­le­men­taires FN et d’une grande par­tie des élus de droite, Fran­çois HOLLANDE tente de diluer l’hostilité dans d’autres chan­ge­ments de la consti­tu­tion qu’il n’avait pas réus­si à faire pas­ser précédemment.
C’est le cas de la réforme du Conseil Supé­rieur de la Magis­tra­ture (CSM) qui figu­rait dans son pro­gramme élec­to­ral mais sur lequel il s’était bri­sé les dents devant l’opposition de la droite qui ne lui per­met­tait pas d’atteindre les deux tiers des voix au Congrès.
Ayant obte­nu l’appui de la droite pour la déchéance de natio­na­li­té, mais l’accord de la gauche sur le sta­tut du CSM, ne pour­rait-il pas réus­sir à n’attirer l’attention de la droite que sur la pre­mière et celle de la gauche que sur la seconde ?
S’il était tou­jours Pre­mier Secré­taire du PS, nul doute qu’il aurait trou­vé là ce qu’on appelle une mar­tin­gale. Mais c’est moins sûr quand il doit se mon­trer plus rou­blard que Nico­las SARKOZY. Quant à ce que les Fran­çais pensent du sujet et sur­tout de la façon de l’aborder, il s’en moque abso­lu­ment … en oubliant qu’à l’élection pré­si­den­tielle, ce sont les Fran­çais qui votent.
Dom­mage qu’il ne soit pas tou­jours juste le patron de la rue de Sol­fé­ri­no. Il pour­rait plus faci­le­ment pro­mettre de raser gratis.
Jean-Paul BOURGЀS 17 jan­vier 2015

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