Certains, et j’en connais, ont des livres de chevet. Je n’en ai pas. Mais j’ai des livres de petit déjeuner, cornés, tachés de beurre (demi-sel) ou de café. Certains matins, je n’en lis qu’une phrase, au hasard, et je machouille ma bouchée en retournant cette phrase sans cesse dans les brumes du réveil. D’autres fois, c’est une page entière qui met ma cervelle en marche, suivie d’une autre, et d’une autre, ce qui m’oblige à beurrer d’autres tranches de pain pour continuer à lire en mangeant, ne m’arrêtant que quand je suis au delà de la réplétion. De temps en temps, je croise mes relectures. En ce moment, c’est Maupassant, “La tombe” que je croise avec Rancière, “Le maître ignorant”. J’aime mes petits déjeuners que je prends seul. La tasse de café qui suit le petit déjeuner me voit plus sociable. Et vous ?
Une BD en prenant mon petidèj, une BD en me couchant. Juste pour l’optimisme !
Mais il y a des livres commencés partout : Aux marches du palais (Georges Courtois), Plus noir dans la nuit (Dominique Simonnot). Terminé car lu d’une traite : Mohicans, de Denis Robert