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Appel à solidarité au sein de l’Université de Paris à l’égard de nos collègues BIATSS : non aux mesures discriminatoires
21 avril 2020 Appels
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Nous, enseignant.e.s‑chercheur.e.s, enseignant.e.s, chercheur.e.s, doctorant.e.s et étudiant.e.s de toutes dis­ci­plines de l’Université de Paris, affir­mons notre soli­da­ri­té à l’égard de nos col­lègues BIATSS (per­son­nels des biblio­thèques, ingé­nieurs, admi­nis­tra­tifs, tech­ni­ciens, de ser­vice et de san­té). Nous rap­pe­lons notre atta­che­ment à un trai­te­ment éga­li­taire de tous les per­son­nels de l’université, ain­si que notre exi­gence du res­pect des normes démo­cra­tiques et col­lé­giales de prises de déci­sion dans notre établissement.

Dans le mot « uni­ver­si­té », il y a l’idée d’universalité des savoirs scien­ti­fiques. Mais il ne sau­rait exis­ter d’universalité des savoirs et des sciences sans un trai­te­ment éga­li­taire des per­sonnes et des groupes qui œuvrent en com­mun pour pro­duire, dif­fu­ser et ensei­gner ces savoirs. Nos col­lègues BIATSS assurent la ges­tion et la dif­fu­sion de nos livres et de nos revues, l’administration de nos cur­sus et de nos pro­grammes de recherche ain­si que de leurs finan­ce­ments, par­ti­cipent à nos recherches et à nos publi­ca­tions, contri­buent à l’efficacité tech­nique et logis­tique de nos tra­vaux et ensei­gne­ments, et prennent soin de la san­té phy­sique et psy­cho­lo­gique de l’ensemble des per­son­nels de notre uni­ver­si­té. Sans les BIATSS, nous ne pour­rions plus tra­vailler ni pro­duire et ensei­gner ces savoirs qu’on dit « universels ».

Pour­tant, une déci­sion prise par la pré­si­dence de l’Université de Paris remet gra­ve­ment en cause l’égalité de trai­te­ment entre les enseignant.e.s‑chercheur.e.s, enseignant.e.s, chercheur.e.s d’un côté et les BIATSS de l’autre, dans le contexte dra­ma­tique de la pan­dé­mie et du confinement.

En effet, la pré­si­dence de l’U­ni­ver­si­té de Paris a déci­dé de reti­rer à tous les per­son­nels BIATSS 5 jours de congés. Or, impo­ser des congés obli­ga­toires en période de confi­ne­ment revient à sup­pri­mer des congés annuels ! Les agents doivent pou­voir pro­fi­ter de leurs jours de congés pour reprendre des forces. Mais nous savons tous et toutes, pour l’expérimenter mal­heu­reu­se­ment au quo­ti­dien, que le confi­ne­ment à la mai­son ne cor­res­pond pas à des vacances. Les condi­tions de vie sont sou­vent dif­fi­ciles : soin des enfants, sui­vi de leur tra­vail sco­laire, stress dû à l’enfermement, fatigue psy­cho­lo­gique. Il est impos­sible de se repo­ser dans cette atmosphère.

Il y a donc rup­ture d’égalité entre les per­son­nels enseignant.e.s‑chercheur.e.s, enseignant.e.s, chercheur.e.s et les BIATSS à qui on demande un effort plus impor­tant alors même que leurs salaires sont infé­rieurs aux nôtres et que nous consta­tons chaque jour leur inves­tis­se­ment et leur dévoue­ment, notam­ment pour les per­sonnes contraintes de tra­vailler sur place et ne pou­vant pas béné­fi­cier du télétravail.

Cette déci­sion a été prise de manière uni­la­té­rale et sans concer­ta­tion avec les orga­ni­sa­tions syn­di­cales. Par ailleurs, elle est pas­sée outre l’avis des ins­tances repré­sen­ta­tives du per­son­nel (Comi­té Tech­nique et Comi­té Hygiène, Sécu­ri­té et Condi­tions de Tra­vail) qui doivent obli­ga­toi­re­ment se pro­non­cer par vote sur ce type de mesure. A la rup­ture d’égalité s’ajoute donc un déni de démo­cra­tie qui augure mal du fonc­tion­ne­ment futur de l’université fusionnée.

Nous affir­mons ici notre pro­fond désac­cord avec cette mesure inac­cep­table et discriminatoire.

Dans un moment de crise extrême, où le « nous » col­lec­tif devrait s’imposer et où la pré­si­dence devrait se mettre au ser­vice de l’intérêt com­mun, cette déci­sion oppose les per­son­nels de l’université, ins­taure des condi­tions d’inégalité et ins­crit dans le fonc­tion­ne­ment admi­nis­tra­tif et poli­tique de l’établissement un dan­ge­reux pré­cé­dent autocratique.

Nous exi­geons le retrait de cette mesure dis­cri­mi­na­toire, et une com­pen­sa­tion du tra­vail des agents mobilisé.e.s sur place qui pour­rait prendre la forme de jours de congés sup­plé­men­taires ou d’une prime spé­ci­fique à dis­cu­ter avec les représentant.e.s du personnel.

Appel à solidarité au sein de l’Université de Paris à l’égard de nos collègues BIATSS : non aux mesures discriminatoires

240 signatures
Pre­miers signataires
240 Anne-Laure Dubreuil ges­tion­naire administrative
239 Yolan­da Yolan­da Vidal Fernandez Yolan­da Vidal Fer­nan­dez — Hyp­nose EMDR Magnétisme
238 OLIVIER BOUMENDIL Radio­logue Cher­cheur OB CONSEIL
237 Gilles Per­ret Retraité,simple dona­teur aux ONG et assos, en atten­dant l’a­vè­ne­ment du com­mu­nisme libertaire
236 Jacques Des­touet UN CITOYEN QUI EN A MARRE DES COUPS DE FILS INTEMPESTIFS D“UNE CERTAINE MORGANE DE MEDECINS DU MONDE
235 Cathe­rine Prudlo SAENES en Mathématiques
234 Benoite Aubé Post-doc, Uni­ver­si­té de Paris
233 Marine Bitrou Tech­ni­cienne de recherche et des col­lec­tion patri­mo­niales, B, CN, bibliothèque
232 Nez­ha Devanne MCF Psy­cho­lo­gie
231 Rémi Goas­doué MCF Sciences de l’éducation
230 Phi­lippe Radi PRCE, mathé­ma­tiques, IUT Paris Descartes
229 Marie Col­lom­bel MCF en sciences du langage
228 Clo COLOMBET Ges­tion­naire
227 Véro­nique Izard Char­gée de Recherches, Sciences Cognitives
226 Eric Dagi­ral MCF en sociologie
225 Xavier Onfroy Doc­to­rant
224 Svet­la­na Russkikh Doc­to­rante
223 Etienne Rabbe Doc­to­rant
222 Muriel Epstein PRAG
221 Naoual Mah­roug doc­to­rante
220 Iris Padiou Doc­to­rante
219 Antho­ny Pecqueux Socio­lo­gie, CNRS Centre Max Weber
218 Louise Déjeans Doc­teure
217 Suzanne Gru­ca Doc­to­rante
216 Cla­risse Pan­tin de la Guère Secré­taire à l’IUT ADJ TECHNIQUE DE RECHERCHE ET FORMATION
215 flo­rence moneron Secré­taire à l’IUT ADJ TECHNIQUE DE RECHERCHE ET FORMATION 
214 Mou­rad Ouziri MCF, Uni­ver­si­té de Paris
213 Ser­vane Gey MCF Uni­ver­si­té de Paris — IUT
212 Sebas­tien Martin PR, Mathé­ma­tiques, IUT
211 Marie ROLLAND Cadre péda­go­gique, Ecole de ser­vice social
210 Antoine-Eric Sam­mar­ti­no MCF asso­cié, Uni­ver­si­té de Paris — IUT Paris
209 Flo­rence Muri MCF, Sta­tis­tique, IUT Uni­ver­si­té de Paris
208 Paul Guion PRCE uni­ver­si­té de Paris
207 Alexandre Che­villot-Biraud Ingé­nieur d’é­tudes CNRS
206 Nawal Ser­rad­ji MCU
205 Lucie Mar­tin IE Uni­ver­si­té de Paris
204 FAIZA MAMECHE Uni­ver­si­té Paris Dide­rot-UFR de Chi­mie- ITODYS
203 Serge Tur­caud Ingé­nieur de Recherche
202 Jean-Sébas­tien Eideliman Maître de confé­rences en sociologie
201 Roland Nguyen Assis­tant Ingé­nieur — CNRS
200 Jeanne Devèze Étu­diante M1 — Facul­té SHS
199 Florent Bar­bault Mcf Chi­mie
198 Rigas Arva­ni­tis DR IRD, Ceped
197 Natha­lie Portilla Doc­to­rante
196 Valen­ti­na La Corte MCU, Ins­ti­tut de Psy­cho­lo­gie, Uni­ver­si­té de Paris
195 Fran­çois Chau Maître de confé­rences, Uni­ver­si­té de Paris, Chimie
194 Lau­rianne Cabrera CRCN — CNRS
193 Niki­ta Bedez Biblio­thé­caire assis­tante spécialisée
192 Phi­lippe DECORSE Ingé­nieur de Recherche, Uni­ver­si­té de Paris
191 Sebas­tien Bellynck Assis­tant Ingénieur
190 Leï­la Boubekeur-Lecaque Cher­cheure CNRS
189 Méla­nie Shaïek-Reversat Tech­ni­cienne en pro­duc­tion et ana­lyses de don­nées CERLIS
188 Lau­ra Ruiz de Elvira IRD
187 Alexandre Por­te­faix Étu­diant L3 Lin­guis­tique Facul­té SHS — diplô­mé Mas­ter PCPI Ins­ti­tut de Psychologie
186 Fran­çois Maurel Pro­fes­seur, Uni­ver­si­té de Paris, Chimie
185 Lau­rence Estanove PRAG anglais
184 Serge NICOLAS Pr Psy­cho­lo­gie
183 Bap­tiste Fauvel Uni­ver­si­té de Paris Ins­ti­tut de psy­cho­lo­gie LMC2
182 Hyo­jun LEE Sta­giaire M2, Ins­ti­tut de Psy­cho­lo­gie, Labo­ra­toire Mémoire, Cer­veau & Cognition
181 Cathe­rine Azoulay Pr SHS- Ins­ti­tut de psy­cho­lo­gie-Labo PCPP
180 Cla­ra DUCHET Maître de conférences 
179 Elsa Ramos MCF
178 Jean-Bap­tiste Lanfranchi MCF, IUT de Paris, LaPEA
177 Flo­ra Aubertin Doc­to­rante Labo­ra­toire PCPP
176 Carole Mar­tin PRCE anglais
175 Marielle Haba­bou-Bern­son Assis­tante en labo­ra­toire de recherche — INCC Uni­ver­si­té de Paris
174 Judith Vergne IE à l’INCC de l’U­ni­ver­si­té de Paris
173 Pas­cale PIOLINO Direc­trice du labo­ra­toire MC2Lba
172 Anh Nguyen Ensei­gnant contrac­tuel — Paris Des­cartes SHS
171 Sabine FILIU CNRS titu­laire ass.ingénieur INCC
170 Xan­thie Vlachopoulou MCF Ins­ti­tut de Psychologie
169 Lukas Bögge Doc­to­rant, Ins­ti­tut de Psy­cho­lo­gie, Labo­ra­toire Mémoire, Cer­veau et Cognition
168 Octave Deba­ry Pr Anthro­po­lo­gie
167 Phi­lippe Blondé Doc­to­rant, Ins­ti­tut de Psy­cho­lo­gie, Labo­ra­toire Mémoire, Cer­veau et Cognition
166 Marianne Bar­bu-Roth CRHC CNRS INCC UMR 8002
165 pas­cale le blanc AI CNRS
164 Kla­ra Kovarski Cher­cheuse, Fon­da­tion Oph­tal­mo­lo­gique Roth­schild, INCC-CNRS/U­ni­ver­si­té de Paris
163 Mar­co Sperduti MCU, Ins­ti­tut de Psy­cho­lo­gie, Labo­ra­toire Mémoire, Cer­veau et Cognition 
162 Viviane Huet Tech­ni­cienne de recherche — INCC Uni­ver­si­té de Paris / CNRS
161 Emma­nuel Devouche MCU
160 arlette stre­ri Pro­fes­seur Eme­rite, INCC
159 Fré­dé­rick PETIT Secré­taire Labo­ra­toire LMC2UFR Ψ
158 Her­vé Suaudeau IE CNRS
157 Flo­ra Baudry Doc­to­rante, Uni­ver­si­té de Paris
156 Thier­ry Nazzi DR CNRS à l’INCC Uni­ver­si­té de Paris — Paris Des­cartes / CNRS
155 Gilles Dewailly IGE CNRS
154 David VAIDIS MCF
153 Pierre Nioche MCF
152 Claire Ser­gent MCU à l’INCC Uni­ver­si­té de Paris — Paris Des­cartes / CNRS
151 Fan­nie SEMPREZ Assis­tant ingé­nieur, BIATSS, Uni­ver­si­té de Paris
150 Willy Ser­ni­claes DR eme­rite CNRS INCC U. Paris
149 Caro­li­na Bae­za Velasco MCU
148 Marc Van­tou­rout MCF Sciences de l’éducation
147 Eric RODITI PR, Facul­té SHS, labo­ra­toire EDA
146 Marie-Sophie BUFARULL Ges­tion­naire administrative
145 Dorine Ver­gi­li­no-Per­ez PR, Ins­ti­tut de Psychologie
144 Séve­rine Maggio IGE, Psy­cho­lo­gie
143 Judit Ger­vain DR CNRS, UMR8002
142 Pierre-Jus­tin Chantepie Doc­teur, Psychologie
141 sté­pha­nie rubi pro­fes­seure, sciences de l’é­du­ca­tion, uni­ver­si­té de paris
Administrateur
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"2" Comments
  1. Votre texte-mani­feste omet de signa­ler qu’au sein d’un col­lec­tif de tra­vail comme une uni­té de recherche, les per­son­nels de sou­tien à la recherche (les sou­tiers de la Recherche?) ont sou­vent des employeurs, donc des sta­tuts différents.

    Pour­quoi ne men­tion­nez-vous pas que les per­son­nels ingé­nieurs et tech­ni­ciens du CNRS ne sont pas sou­mis à cette obli­ga­tion de prendre 5 jours de congé pen­dant les mois de crise sanitaire?

    C’est pra­tique dans une équipe d’a­voir des per­sonnes qui font le MEME JOB, n’ont pas le même salaire, pas le même nombre de jours de congés, et pas les mêmes obligations!!!

    Sabine Filiu

     

  2. Bon­jour,

    Je ne sai­sis pas bien ce que vous sous enten­dez. Pour­riez vous pré­ci­ser et déve­lop­per ? Il me semble que la ques­tion des dif­fé­rents sta­tuts entre CNRS et uni­ver­si­té est un peu hors champ ici, puisque ce sont les BIATSS qui sont concer­nés. Si je n’ai pas men­tion­né la spé­ci­fi­ci­té des IE et tech­ni­ciens du CNRS, c’est qu’ils n’ont pas eu, comme les BIATSS, à subir une mesure de dis­cri­mi­na­tion. La com­pa­rai­son me sem­blait plus per­ti­nente avec les ensei­gnants chercheur.ses et chercheurs.ses à qui on n’a rien deman­dé en termes de sacri­fices, alors que nos paies, nos sta­tuts et nos moda­li­tés de tra­vail sont plus confor­tables que celles des BIATSS, notam­ment les BIATSS qui n’ont pas pu être en télétravail…

    Cor­dia­le­ment

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