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Le métier de chercheur : la carrière et les salaires


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lechat_riche[1]De nom­breuses idées fausses cir­culent à pro­pos des métiers de la recherche et de l’en­sei­gne­ment supé­rieur. Aux sté­réo­types de la “tour d’i­voire”, du “jar­gon”, et aux cri­tiques sou­vent radi­cales de l’ins­ti­tu­tion uni­ver­si­taire, se mêle par­fois un inquié­tant anti-intel­lec­tua­lisme. Par ailleurs, la pra­tique des cher­cheurs et des uni­ver­si­taires est trop sou­vent pen­sée à tra­vers le cadre défor­mant des grandes idées phi­lo­so­phiques, de l’i­ma­gi­naire d’une pen­sée cri­tique décon­nec­tée de tout ancrage dans des réa­li­tés tan­gibles, et des auteurs majes­tueux qu’on vénère ou qu’on cri­tique d’au­tant plus qu’ils sont morts ou inaccessibles.

Or, l’u­ni­ver­si­té c’est aus­si des pro­fes­sions, des lieux concrets, des socia­bi­li­tés, et des pra­tiques obser­vables et vivantes. Ce sont un peu moins de 130 000 ensei­gnants et per­son­nels admi­nis­tra­tifs et tech­niques (dont 59900 ensei­gnants-cher­cheurs en 2015) qui tra­vaillent dans l’enseignement supé­rieur et la recherche. Ce sont aus­si plus de deux mil­lions d’é­tu­diants ins­crits à l’u­ni­ver­si­té en France.

C’est de ce métier d’en­sei­gnant-cher­cheur, qui est le mien, dont je par­le­rai (presque) régu­liè­re­ment sur ce blog, avec des billets ayant pour titre “Le métier de cher­cheur”, sui­vi d’un sous-titre thé­ma­tique. J’en par­le­rai de manière concise et concrète : pas de théo­rie, donc, mais des obser­va­tions des­ti­nées à docu­men­ter la pratique.

***

Je vais com­men­cer par le truc le moins « sexy » pos­sible : le dérou­le­ment d’une car­rière et les salaires. J’en vois déjà qui baillent au fond : si, si, accro­chez-vous, ça va vous don­ner des élé­ments fac­tuels sur ce que signi­fie « le métier de cher­cheur ». Après, s’il le faut, on pour­ra débattre de trucs plus consis­tants. Je n’é­vo­que­rai ici que les car­rières uni­ver­si­taires en lettres, langues, et sciences humaines et sociales. Au CNRS ou dans d’autres ins­ti­tu­tions de recherche, les choses se déroulent de manière un peu dif­fé­rente, mais la logique d’en­semble est com­pa­rable, sauf pour l’en­sei­gne­ment qui reste la mis­sion prin­ci­pale de l’u­ni­ver­si­té. Des dif­fé­rences existent entre le sec­teur des lettres, langues et SHS, et celui des sciences de la nature : je ne les évo­que­rai pas ici, mais comme je me situe en SHS, mes obser­va­tions seront évi­dem­ment liées à ce domaine scien­ti­fique, même si le dérou­le­ment des car­rières est stric­te­ment iden­tique entre un phy­si­cien des hautes éner­gies et un spé­cia­liste d’é­pi­gra­phie byzan­tine. Je ne par­le­rai pas ici des car­rières des per­son­nels admi­nis­tra­tifs ou tech­niques, ne les connais­sant pas, mais sans eux rien ne fonc­tion­ne­rait à l’université.

Voi­ci donc les étapes du dérou­le­ment des car­rières des ensei­gnants du supé­rieur. Je m’appuierai sur ce site pour les grilles de salaires, cal­cu­lées pour l’année 2014. J’en pro­fi­te­rai pour rap­pe­ler quelques-unes des moda­li­tés de l’évaluation de nos métiers, car visi­ble­ment les idées fausses sur ce sujet sont nombreuses.

La qua­li­fi­ca­tion et le recrutement

Il existe deux “grades” d’en­sei­gnant-cher­cheur à l’u­ni­ver­si­té : on débute comme maître de confé­rence, et on peut deve­nir ensuite pro­fes­seur des universités.

Lors de son recru­te­ment, un maître de confé­rences a sui­vi entre 8 et 10 ans d’études après le Bac. Avant d’être recru­té, il a dû sou­te­nir une thèse de doc­to­rat, puis obte­nir sa « Qua­li­fi­ca­tion » qui est une exper­tise de son dos­sier scien­ti­fique et pro­fes­sion­nel par deux experts indé­pen­dants (des uni­ver­si­taires n’ayant pas été dans son jury de thèse et nom­més par le CNU, le Conseil Natio­nal des Uni­ver­si­tés) qui exa­minent ses publi­ca­tions, et les ensei­gne­ments effec­tués durant la thèse, afin de déci­der si, outre la thèse, l’ensemble du dos­sier est valable ou non. Cette qua­li­fi­ca­tion est accor­dée pour 4 années seule­ment, et lui donne le droit, durant ces 4 ans, de pos­tu­ler sur les postes de maîtres de confé­rences. Au bout de 4 ans, si aucun poste n’a été obte­nu, il doit rede­man­der une qua­li­fi­ca­tion pour 4 nou­velles années.

Une fois « qua­li­fié », le doc­teur doit can­di­da­ter sur des postes de maîtres de confé­rences qui sont mis au concours chaque année, et publiés au Bul­le­tin Offi­ciel. Ça signi­fie que pour chaque poste mis au concours qui l’intéresse (et qui est défi­ni par des thèmes d’enseignement et de recherche), le can­di­dat doit envoyer un dos­sier com­por­tant sa thèse et ses publi­ca­tions, ain­si qu’un compte ren­du de ses ensei­gne­ments. Ce dos­sier est exa­mi­né par un col­lège d’experts (un « comi­té de sélec­tion » com­po­sé à parts égales de membres de l’université où le poste a été publié, et de membres exté­rieurs à cette uni­ver­si­té) réuni en fonc­tion des dis­ci­plines de recru­te­ment, et des dis­ci­plines pré­sentes dans le labo­ra­toire ou le dépar­te­ment où le can­di­dat a envoyé son dos­sier. Les dos­siers reçus (il y a de nom­breux can­di­dats sur un même poste, car il s’agit d’un concours de recru­te­ment) sont éva­lués, débat­tus col­lé­gia­le­ment, et clas­sés par ordre de pré­fé­rence. Ensuite, les mieux clas­sés sont audi­tion­nés par le comi­té de sélec­tion, sous la forme d’un oral : en géné­ral, on a 10 à 15 minutes pour pré­sen­ter nos tra­vaux et notre expé­rience pro­fes­sion­nelle, et les ques­tions durent entre 20 et 30 minutes. Là encore, les can­di­dats sont clas­sés, et c’est fina­le­ment le mieux clas­sé qui est recru­té. Le recru­te­ment étant natio­nal, et sauf si on a la chance d’être recru­té dans sa ville de rési­dence, il faut alors démé­na­ger et s’ins­tal­ler à proxi­mi­té de l’u­ni­ver­si­té qui vous a recruté.

Volumes horaires du tra­vail et salaires d’un Maître de conférences

D’après la loi de 1984, un ensei­gnant cher­cheur doit rem­plir trois fonc­tions principales :

  • Ensei­gne­ment : il doit à l’État 192h « Équi­valent TD » en pré­sen­tiel et par an devant des étu­diants. Ca a l’air peu impor­tant, mais il faut faci­le­ment mul­ti­plier par 3 ou 4 le temps de pré­pa­ra­tion pour une heure de cours, et ajou­ter autant de temps pour les cor­rec­tions de copies. Sans comp­ter le sui­vi des étu­diants pour leurs mémoires et thèses qui, lui, n’est pas comptabilisé.
  • Recherche : il doit faire de la recherche et publier. Il doit vul­ga­ri­ser son tra­vail de recherche.
  • Admi­nis­tra­tion : il doit par­ti­ci­per aux acti­vi­tés admi­nis­tra­tives de son dépar­te­ment ou de son labo­ra­toire, et par­fois de son université.

Je pré­cise que depuis l’a­dop­tion de la loi dite “LRU” (Loi rela­tive aux liber­tés et res­pon­sa­bi­li­tés des uni­ver­si­tés) prise par le gou­ver­ne­ment Sar­ko­zy, seules les tâches d’en­sei­gne­ment et de recherche sont sup­po­sées être comp­ta­bi­li­sée, et un “réfé­ren­tiel natio­nal des tâche” est sup­po­sé conver­tir les acti­vi­tés admi­nis­tra­tives en heures de ser­vice. Le débat a été com­pli­qué, et je ne m’y aven­tu­re­rai pas ici. A mon sens, depuis la LRU, je n’ai jamais vu ce réfé­re­tiel mis en place dans ma pra­tique quo­ti­dienne, et les tâches admi­nis­tra­tives ont consi­dé­ra­ble­ment aug­men­té (et se sont com­plexi­fiées dra­ma­ti­que­met), au détri­ment du temps consa­cré à la pré­par­tion des cours et à la recherche : ceci est un constat que la qua­si tota­li­té des col­lègues fait.

Le salaire d’un maître de confé­rences venant d’être recru­té est alors de 2 102,15 € brut. Il peut aug­men­ter régu­liè­re­ment, sur la base de l’ancienneté, pour culmi­ner à 3 801,47 € brut après 20 ans d’ancienneté envi­ron. Il y a éga­le­ment des sys­tèmes d’échelons et de classes qui com­pliquent un peu les choses, mais qui modulent à la hausse ces salaires dont le plus éle­vé ne peut pas dépas­ser 4 458,97 € brut en toute fin de carrière.

Deve­nir Pro­fes­seur des universités

Pour qu’un maître de confé­rence puisse deve­nir « pro­fes­seur des uni­ver­si­tés », il faut qu’il sou­tienne une Habi­li­ta­tion à Diri­ger des Recherches (HDR) qui est une sorte de deuxième thèse, géné­ra­le­ment sou­te­nue après 5 à 10 ans (par­fois plus) de car­rière comme maître de confé­rences. L’HDR est une très bonne chose que les col­lègues euro­péens nous envient sou­vent, quand leurs uni­ver­si­tés ne délivrent pas ce diplôme (il n’existe pas d’H­DR en Ita­lie, par exemple). Son inté­rêt, c’est de nous sou­mettre à une épreuve aus­si impor­tante que la thèse de doc­to­rat, après avoir pas­sé quelques années à mener des recherches de manière pro­fes­sion­nelle. Une HDR est en fait une direc­tion géné­rale (thé­ma­tique, métho­do­lo­gique, ou épis­té­mo­lo­gique, voire les trois) qu’on sou­met au débat, et dont on sou­haite faire l’axe prin­ci­pal de sa car­rière comme pro­fes­seur. En par­ti­cu­lier, une HDR défi­nit sou­vent le thème des direc­tions de thèse qu’on envi­sage. En sciences humaines et sociales, l’u­sage est géné­ra­le­ment de sou­te­nir son HDR seule­ment après avoir écrit un ou plu­sieurs livres, et une cer­taine quan­ti­té d’ar­ticles, ce qui témoigne, quand tout se passe bien, d’une matu­ri­té scien­ti­fique et de l’ap­pro­fon­dis­se­ment d’une question.

Une fois ce tra­vail effec­tué, la pro­cé­dure de can­di­da­ture est la même que pour les postes de maître de confé­rences : qua­li­fi­ca­tion pour 4 ans, dos­siers à envoyer sur des postes publiés au B.O., exa­men par un comi­té de sélec­tion, oral, etc.

Un pro­fes­seur des uni­ver­si­tés peut, tout comme un maître de confé­rences habi­li­té à diri­ger des recherche, enca­drer des thèses (un « simple » maître de confé­rences n’en n’a pas le droit). La dif­fé­rence entre le sta­tut de pro­fes­seur et celui de maître de confé­rences n’est pas uni­que­ment hono­ri­fique : un pro­fes­seur est appe­lé, en prin­cipe, à prendre des res­pon­sa­bi­li­tés de direc­tion d’équipes et à impul­ser des thèmes de recherche cor­res­pon­dant à son domaine de spé­cia­li­té. Autre­ment-dit : plus de tra­vail pour le col­lec­tif, et para­doxa­le­ment moins de temps pour mener ses recherches personnelles…

Le salaire d’un pro­fes­seur des uni­ver­si­tés venant d’être recru­té est de 3 046,73 € brut. Il peut aug­men­ter régu­liè­re­ment, sur la base de l’ancienneté, pour culmi­ner à 4 458,97 € brut au bout de 8 à 10 ans de car­rière. Il y a éga­le­ment des sys­tèmes d’échelons et de classes qui com­pliquent un peu les choses, mais qui modulent à la hausse ces salaires dont le plus éle­vé ne peut pas dépas­ser 6 111,99 € brut en toute fin de carrière.

L’ensemble de ces salaires, à chaque stade de la car­rière, peut être sen­si­ble­ment amé­lio­ré par les heures sup­plé­men­taires qu’on peut effec­tuer en ensei­gne­ment. Dans cer­tains cas, il peut y avoir jusqu’à dou­ble­ment du salaire. Mais cela se fait alors au détri­ment de la recherche, car plus on fait des heures sup­plé­men­taires d’enseignement, moins on a de temps à accor­der à l’autre dimen­sion qui carac­té­rise (en prin­cipe) notre métier, à savoir pro­duire de la connaissance.

Je refuse, à titre per­son­nel, de faire des heures sup­plé­men­taires (en dehors du volant de quelques heures par ci par là que cer­tains ajus­te­ments horaires des ensei­gne­ments nous imposent), car plus on fait d’heures sup­plé­men­taires, moins on recrute de jeunes col­lègues. Mais cha­cun fait ses choix en fonc­tion de ses prio­ri­tés et de ses valeurs.

Je pré­cise ici que comme beau­coup d’universitaires j’effectue des heures d’enseignement qui sont comp­ta­bi­li­sées dans mes heures de ser­vice sta­tu­taire, mais qu’en plus j’anime des sémi­naires (qui sont de la for­ma­tion à la recherche) qui, eux, ne sont pas comp­ta­bi­li­sés dans mes heures d’enseignement. Donc, pas rému­né­rés. Idem quand j’in­ter­viens dans un col­loque, ou quand je suis invi­té à don­ner une confé­rence dans un sémi­naire. Au mieux, on me rem­bour­se­ra mes frais de mis­sion, par­fois plu­sieurs mois après… Tout le monde n’est pas Umber­to Eco, qui demande plu­sieurs mil­liers d’eu­ros par conférence…

L’administration d’équipes (labo­ra­toire et/ou dépar­te­ment) est éga­le­ment très chro­no­phage et n’est pas comp­ta­bi­li­sée dans nos heures de ser­vice, pas plus que nous ne béné­fi­cions de primes ni d’aides logis­tiques (sou­vent pas de secré­ta­riat dédié, en par­ti­cu­lier pour les labo­ra­toires ou les dépar­te­ments). Or, durant les périodes d’é­va­lua­tion des labo­ra­toires et des for­ma­tions, qui inter­viennent tous les 4 ans, vous êtes mobi­li­sé 6 jours sur 7 et presque 12 heures sur 24 pour ani­mer des réunions, rédi­ger des compte-ren­dus, écrire des argu­men­taires, rem­plir des cases avec des chiffres, etc. : un tra­vail pas­sion­nant, si si ! Qu’est-ce qu’on s’é­clate à rem­plir des cases sur un tableur ! Et tout ça a pris une ampleur phé­no­mé­nale grâce à la com­plexi­fi­ca­tion ratio­na­li­sa­tion impo­sée sans consul­ter les per­son­nels per­mise par les réformes qui se suc­cèdent à un rythme infer­nal, que le gou­ver­ne­ment met en œuvre dans l’in­té­rêt géné­ral et vous obligent à chan­ger régu­liè­re­ment toutes vos habi­tudes de tra­vail, et fina­le­ment à pas­ser plus de temps à jus­ti­fier de votre tra­vail devant des bureau­crates qu’à pré­pa­rer vos cours ou faire de la recherche…

Enfin, la plu­part du temps les livres que nous publions ne nous rap­portent rien, finan­ciè­re­ment. Bien au contraire : publier est coû­teux en temps, et par­fois en argent. Même chose pour les articles scien­ti­fiques : le fonc­tion­ne­ment des revues est bien sou­vent béné­vole, et aucun auteur n’est payé pour son tra­vail. Publier est sim­ple­ment la seule manière de mettre en débat les connais­sances que nous pro­dui­sons, et c’est pour cela que nous le fai­sons. Je mets à part le cas de quelques « stars » des sciences humaines et sociales qui publient des livres dans des mai­sons d’éditions grand public (Ah ! Umber­to ! Si tu me lis, ouvre-moi les portes du Seuil et de Flam­ma­rion ! 😉 ), et qui ont alors des contrats qui leur per­mettent d’avoir une rému­né­ra­tion (en droits d’auteurs). De toute manière, si ma mémoire est bonne, il existe un pla­fond de rému­né­ra­tion en droits d’auteurs.

Les primes

Il existe en effet des primes. Une seule d’entre elles est attri­buée à tous les ensei­gnants cher­cheurs titu­laires, aux per­son­nels déta­chés dans le supé­rieur, ain­si qu’aux ATER (c’est un sta­tut pour cer­tains doc­to­rants). Il s’agit de la Prime de Recherche et d’Enseignement Supé­rieur (PRES) qui s’élève en 2016 à 1244,98 euros dans l’année, ver­sée en deux fois (paie­ment en décembre pour la tranche sep­tembre-février et en juillet pour la tranche mars-août).
Toutes les autres primes exigent de rem­plir cer­taines condi­tions, et d’effectuer une demande qui doit être éva­luée par l’établissement :

– La PEDR (prime d’encadrement doc­to­ral et de recherche). Une grande par­tie des col­lègues encadrent cepen­dant des doc­to­rants sans tou­cher, ni par­fois deman­der à tou­cher, cette prime. Quand elle a été mise en place, j’étais en désac­cord : nous n’avons pas à être récom­pen­sés, indi­vi­duel­le­ment et à la demande, pour un tra­vail qui est la base de notre métier. Mieux vau­drait reva­lo­ri­ser les salaires pour tous les ensei­gnants-cher­cheurs. D’après ce que je sais, le mon­tant de cette prime est fixé par l’établissement et peut s’élever, en fonc­tion de l’évaluation du can­di­dat, à une somme variant entre 4500 et 6000 euros. Voir ce site pour info : http://communaute-universitaire.univ-rouen.fr/prime-d-encadrement-doctoral-et-de-recherche-pedr–402259.kjsp

– La PCA (prime de charge admi­nis­tra­tive) : ne concerne que les direc­teurs et direc­trices d’UFR, qui assurent des charges d’intérêt géné­ral en plus de leur tra­vail durant des années. Elle n’est pas cumu­lable avec la PEDR.

– La PRP (prime de res­pon­sa­bi­li­té péda­go­gique) : j’avoue ne même pas savoir de quoi il s’agit. Elle n’est pas cumu­lable avec la PEDR ni avec la PCA.

Le détail de ces primes et des textes de réfé­rence est dis­po­nible dans ce docu­ment : http://fgimello.free.fr/documents/PrimesEns.pdf

En conclu­sion : si les ensei­gnants-cher­cheurs sont rela­ti­ve­ment bien payés, ce n’est pas du luxe compte tenu de l’investissement en temps et en éner­gie que demandent la recherche, l’enseignement et le tra­vail admi­nis­tra­tif. Sur­tout dans le contexte d’hyper bureau­cra­ti­sa­tion de l’université qui est le nôtre depuis les réformes impo­sées par les gou­ver­ne­ments qui se sont suc­cé­dé depuis le début des années 2000. Com­pa­ra­ti­ve­ment à d’autres métiers, nous n’avons pas à nous plaindre, mais si l’on com­pare avec les car­rières du pri­vé au même niveau de res­pon­sa­bi­li­té et d’investissement dans le tra­vail, et au même niveau de diplôme, je ne suis pas cer­tain que le fonc­tion­na­riat, si sou­vent cri­ti­qué en ces temps de pou­ja­disme renais­sant, soit une telle sinécure…

Voi­là, je vous avais pré­ve­nu, c’é­tait pas le billet le plus sexy du siècle. J’es­saie­rai de faire mieux la pro­chaine fois, mais sans avoir en tête ces étapes, on ne peut rien com­prendre au métier d’un ensei­gnant chercheur

Igor Babou
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