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Standard & Poor’s : faire de la pauvreté un standard


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L’Eu­rope angoisse face aux agences inter­na­tio­nales de nota­tion, qui font du bench mar­king une arme d’as­ser­vis­se­ment mas­sive des peuples : la Grèce, le Por­tu­gal et main­te­nant l’Es­pagne sont som­més de chan­ger de poli­tique, de sup­pri­mer des postes de fonc­tion­naires, de réduire leur dette publique en fai­sant appel à des taux d’u­su­riers auprès de banques qui, elles, feront des béné­fices sur ces mêmes prêts, enclen­chant un cycle per­vers de nou­vel assu­jet­tis­se­ment du poli­tique à l’économique.

Mais Stan­dard & Poor’s, ce n’est pas une abs­trac­tion : ce sont des gens, avec des bureaux, des ordi­na­teurs, en Europe, aux USA, en Amé­rique latine, etc. Ces agences ne sont pas des enti­tés sur­puis­santes et intou­chables. En France, Stan­dard & Poor’s c’est à deux pas de chez nous, en plein Paris :

http://www.standardandpoors.com

23 Rue Bal­zac cedex 08 Paris , France 75406
11–13, Ave­nue de Fried­land Paris, France 75406

Je m’é­tonne que l’on ne mette pas la pres­sion sur ces agences pour qu’elles cessent leurs actions de désta­bi­li­sa­tion. Après tout, des mil­liers de familles vont souf­frir en Grèce, au Por­tu­gal,  peut-être en Espagne, pour­quoi pas en France bien­tôt, suite à leurs actions. Au nom de quoi devrait on les lais­ser faire ?

En atten­dant, voi­ci quelques images de contre-pro­pa­gande : cli­quez des­sus pour les agran­dir, et n’hé­si­tez pas à les diffuser.

Igor Babou
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9 réponses “Standard & Poor’s : faire de la pauvreté un standard”

  1. Julien
    30 avril 2010 à 11 h 59 min

    Pre­mie­re­ment j’es­pere que vous n’é­tiez pas de ceux qui cri­ti­quaient ces mêmes agence à cause de leur silence sur les états des banques américaine?
    Deuxie­ment j’ai peut etre mal com­pris mais vous sou­hai­té que l’é­tat fasse pré­ssion sur les agences de nota­tions? Cela se rap­proche du tota­li­ta­risme pour moi. Et qui pour­rait alors empe­cher cer­tain états de ne pas faire plus pres­sion que d’autres lors­qu’ils veulent nuire à cer­taines éco­no­mies? Par exemple ces chers ame­ri­cain pour­raient un jour être ten­té de faire pres­sion sur ces agences pour déva­lo­ri­sé Air­bus au pro­fit de Boeing. Et paf un contrat empo­ché. Lais­sons donc leur indé­pen­dances à ces agences, la solu­tion ce n’est pas de les éli­mi­ner c’est que leurs annonces arrètent d’ém­bal­ler les marchés.
    Et enfin, j’es­pere que vous aurez le cou­rage de ne pas me cen­su­rer (et peut etre même me démon­tré que j’ai tort).

  2. Avatar photo 30 avril 2010 à 12 h 36 min

    J’a­dore les com­men­taires qui se contentent de faire dans le pro­cès d’in­ten­tion : “tota­li­ta­risme”, “cen­sure”, comme vous y allez pour votre pre­mier post ici ! C’est charmant…

    Si le fait qu’un Etat, élu par suf­frage uni­ver­sel, inter­vient dans les poli­tiques publiques et dans le fonc­tion­ne­ment éco­no­mique relève du tota­li­ta­risme, alors c’est que la France est une dic­ta­ture depuis toujours.

    Non, plus sérieu­se­ment, je sais très bien que les États sont ser­viles face au mar­ché, et face aux agences de nota­tion, dont l’i­déo­lo­gie est en train de se rependre dans tous les sec­teurs de la vie sociale, cultu­relle et poli­tique (en tant qu’u­ni­ver­si­taire, nous sommes hélas très bien pla­cés pour savoir que des tas de gens incom­pé­tents se chargent d’en éva­luer de plus com­pé­tents qu’eux : nous subis­sons nous-même les délires bureau­cra­tiques d’é­va­lua­teurs sou­vent moins diplô­més et moins expé­ri­men­tés que nous…). 

    Je sou­haite que des alliances se fassent pour faire pres­sion sur ces agences qui ne sont en rien des ther­mo­mètres “neutres” de l’é­co­no­mie, mais qui sont en revanche des groupes de pres­sion qui inter­viennent, sans aucun man­dat élec­tif, sur le deve­nir de peuples entiers. C’est into­lé­rable, et il n’y a aucune rai­son qu’on laisse faire cela. Le mar­ché n’a pas à dic­ter sa poli­tique à un gou­ver­ne­ment démo­cra­ti­que­ment élu.

    Enfin, je pense avant tout aux nom­breuses familles grecques, por­tu­gaises, espa­gnoles, etc., qui vont perdre leurs reve­nus, aux per­sonnes âgées qui ver­ront leur retraite se réduire, aux malades qui auront plus de mal à se faire soi­gner, bref à tous ceux qui ne trou­ve­ront plus de sys­tème de soli­da­ri­té pour les aider alors que leurs parents et grands parents ont lut­té pour cela, et ont payé pour cela : là encore, il est into­lé­rable que d’obs­curs lob­bies éco­no­miques et de bench­mar­king fassent la pluie et le beau temps en toute inhu­ma­ni­té. Face à ces pra­tiques non démo­cra­tiques, l’i­ro­nie est une arme : uti­li­sons là. 

    Cor­dia­le­ment

  3. Julien
    30 avril 2010 à 13 h 18 min

    Bon d’ac­cord il est vrai que tota­li­ta­risme est très exa­ge­ré. ce que je vou­lais dire c’est que faire pres­sion n’est pas le bon moyen. pour moi il y a d’autres moyens.
    Je trouve moi aus­si revol­tant que les grecques payent plus dure­ment que néces­saire la crises qui les frappent. Seule­ment il ne faut pas oublier qu’ils se sont hélas mis eux mêmes sous le joug de ces agences. Et je trouve nor­mal que cer­taines agences soient la pour dire “atten­tion, la grèces n’est pas un inves­tis­se­ment sans aucun risques”. pour moi les grecques ne sont pas en crise à cause des agences de nota­tion, mais ils le payent plus dure­ment à cause d’elles.
    je suis en revanche par­fai­te­ment d’ac­cord avec vous, il est sou­vent très frus­trant de se faire éva­luer par quel­qun de moins com­pé­tent de vous ( Sa ne peut m’ar­ri­ver en ortho­graphes, et je m’es­cuse du coup pour toutes les fautes que vous, uni­ver­si­taire en lettres ne devez pas man­quer de remar­quer). C’est pour­quoi, je pense que des controls sur les agences de nota­tions man­dés par les états voir des agences inter­na­tion­nales, seraient plus inter­es­sant, et moins sujet à polé­miques (notam­ment dans le cas que j’ai put décrire dans mon pré­cedent commentaire).

  4. Chabidouba
    30 avril 2010 à 14 h 55 min

    Bon­jour,
    Certes, par­ler de tota­li­ta­risme etc. c’est un peu fort. Je trouve tou­te­fois que le pre­mier com­men­taire de Julien était plu­tôt adap­té au regard de l’ar­ticle : on balance comme ça une idéo­lo­gie anti-agences de nota­tions (ou du moins anti‑S&P) sans aucune argu­men­ta­tion qui tienne la route, sim­ple­ment en éta­blis­sant des liens de cause à effet aucu­ne­ment demon­trés (dans cet article)entre le méchant S&P et des pro­blèmes éco­no­miques et sociaux… Donc répondre par “pro­cès-d’in­ten­tion” en fai­sant, sans rien prou­ver non plus, le lien entre inter­ven­tion­nisme éta­tique et tota­li­ta­risme etc., ce n’est pas moins per­ti­nent que le conte­nu de l’article !

    Je ne débat pas du bien fon­dé ou non de ce qui affir­mé ici, mais de la façon de le faire : c’est facile de se scan­da­li­ser du com­por­te­ment des méchants face à des pro­blèmes de socié­té… mais ça ne prouve rien. On est vite ten­té d’y croire, de s’of­fus­quer avec vous mais non ! Pas de vrai argu­ment, juste de l’i­déo­lo­gie sans faits, sans exemple, en gros sans aucun élé­ment concret qui puisse nous don­ner envie d’y croire rél­le­ment dès lors que l’on met en marche notre cerveau !
    Pour ce qui est de mon avis sur le sujet abor­dé: le point de vue peut se défendre, mais je doute que tout soit noir ou blanc… Comme le pré­cise julien, le manque de sévé­ri­té au niveau de la nota­tion effec­tuée peut être tout aus­si dan­ge­reux que des notes trop (?) dures. Or, je vois mal com­ment un Etat pour­rait être tout à fait objec­tif dans son contrôle des agences de nota­tion : par exemple, je vois mal la France faire pres­sion sur une agence car elle est trop laxiste au niveau de la nota­tion des banques fran­çaises (c’est un peu se cou­per l’herbe sous le pied…) ou au contraire, faire pres­sion pour que la note de tel pays soit sur­éva­luée (quid des fran­çais qui inves­tissent dans ces pays).

    La sphère éco­no­mique est influen­cée par le poli­tique et l’é­co­no­mique. La sphère poli­tique est influen­cée par l’é­co­no­mique et le poli­tique… La vrai ques­tion n’est elle pas de trou­ver un moyen pour que les agences de nota­tion soient réèl­le­ment indé­pen­dantes ? Car, si les agences de nota­tion et les mar­chés finan­ciers peuvent pro­fi­ter de leur influence néga­tive sur la situa­tion éco­no­mique et sociale de peuples entiers, est il pré­fé­rable de ne pas aler­ter les dif­fé­rents acteurs lorsque un pays, ou une banque etc est mal gérée? Peut être que les requins de la finance&co se font un plai­sir de sau­ter à la gorge des éco­no­mies en posi­tion de fai­blesse, leur fai­sant ain­si encore plus de mal… mais ils n’en sont pas la seule cause, si une éco­no­mie est en posi­tion de fai­blesse c’est éga­le­ment à cause de la mau­vaise ges­tion de la part de ceux qui sont au pou­voir (poli­tique).

  5. Avatar photo 30 avril 2010 à 16 h 19 min

    La ques­tion des méca­nismes de fonc­tion­ne­ment de ces agences est certes inté­res­sante, mais à mon avis, elle n’est pas per­ti­nente. La ques­tion impor­tante est de savoir quelle légi­ti­mi­té un groupe de pres­sion a pour faire bas­cu­ler — pas lui tout seul, mais lui plus les banques, plus les action­naires, etc. — l’en­semble de l’é­co­no­mie d’un État, voire d’un conti­nent, dans la faillite.

    On a vu le résul­tat de ce type de pra­tiques (celles du FMI, ou celles du cal­cul du “risque pays”) pour l’Ar­gen­tine en 2000 : une catas­trophe humaine, sociale, cultu­relle, et pas seule­ment “éco­no­mique” : des mil­liers de familles de la classe moyenne à la rue, du jour au len­de­main, obli­gées de vivre en ramas­sant des car­tons. Des gens qui étaient profs de fac, cadres dans des entre­prises, exploi­tants de petites entre­prises, arti­sans, ouvriers, employés, etc. Du jour au len­de­main, à cause de l’in­cu­rie de leurs diri­geants cor­rom­pus ET des manœuvres du FMI et des agences de nota­tions, un pays que tout le monde citait comme le “bon élève du libé­ra­lisme” se retrouve à la rue. Et ce, à par­tir des mêmes cri­tères soi-disant “objec­tifs”.

    Bref, ‚si c’est cet ave­nir que vous sou­hai­tez pour l’Eu­rope, je ne vois aucune rai­son d’ar­gu­men­ter ni même d’é­tayer. En revanche, je vois de sérieuses rai­sons de se battre. 

    Enfin, si vous êtes insen­sible à l’hu­mour, hé bien je n’y peux rien : per­sonne ne vous oblige à dif­fu­ser ces images, d’autres s’en char­ge­ront ! Mais ne faites pas comme si un post de simple contre-pro­pa­gande devait être aus­si étayé que… que quoi, au fait ? J’at­tends éga­le­ment vos faits, vos obser­va­tions, sur ces fameuses agences. Pour en par­ler comme vous le faites, vous devez avoir fait un tra­vail des­sus, non ? Je serai inté­res­sé à le lire, dans une revue, si vous avez publié. Sinon, nous sommes justes idéo­lo­gie contre idéo­lo­gie, et vos cri­tiques tombent un peu à plat.

  6. Joëlle Le Marec
    1 mai 2010 à 9 h 27 min

    Le site Indis­ci­pline! est rem­pli d’ar­gu­me­taires cri­tiques, les articles ne sont pas entiè­re­ment iso­lés les uns des autres, car nous sommes adeptes d’un type de rai­son­ne­ment que nous assu­mons entiè­re­ment : il fait relier les choses, il faut les “mélan­ger” même si cette faute capi­tale “vous mélan­gez tous” est si sou­vent bran­die comme un argu­ment pour lais­ser la pen­sée tech­nique opé­rer tran­quille­ment dans un cadre non discuté.
    Il faut relier les phé­no­mènes qui témoignent d’un pou­voir stu­pé­fiant des nou­velles moda­li­tés d’é­va­lua­tion et de nota­tion dans tous les scteurs de la vie, et à toutes les échelles. Dans notre domaine qui est la recherche et l’en­sei­gne­ment, l’é­va­lua­tion est deve­nue un sys­tème tota­le­ment ridi­cule et des­truc­teur, mille et mille fois dénon­cé, mais l’ar­gu­men­ta­tion ne sert plus à rien, à rien. Elle n’est exi­gée que de ceux qui cri­tiquent ce sys­tème mais même lors­qu’elle est déployée pen­dant des mois par des mil­liers de per­sonnes, cette argu­men­ta­tion exi­gée des cri­tiques ne sert à rien car l’é­va­lua­tion quant à elle sert pré­ci­sé­ment à faire l’é­co­no­mie de l’ar­gu­men­ta­tion et à sup­pri­mer ces fati­gante manies de dis­cu­ter de tout, pour ins­tau­rer les fameux “cir­cuits courts” accé­lé­ra­teurs du changement.

  7. jojo
    5 mai 2010 à 16 h 02 min

    en pas­sant, .….

    ce sont quand même ces agences de nota­tions qui ont don­né du AAA aux subprimes !

    ce sont ces agences de nota­tion qui peu de temps avant l’ef­fon­dre­ment d’En­ron avaient trou­vé ce groupe tres prométeur, .…..

    ce sont ces mêmes agences qui .…..

    nous vivons le règne , non pas de l’in­com­pé­tence, mais de la raz­zia par une mini­ri­té des richesses pro­duites par les peuples.

    per­son­nel­le­ment j’ai tou­jours refu­sé de mettre le moindre cen­times dans la bourse car je savais que c’est un endroit pour plu­mer la volaille petite bour­geoise; et bien mal­gré ces pré­cau­tions je vais devoir payer pour tous ces gros mais aus­si petits spé­cu­la­teurs qui rêvaient de ren­de­ment à 15% et même 20% alors que la crois­sance attei­gnait péni­ble­ment quelques pourcents

    il y a des coups de pied au cul qui se perdent et encore je suis gen­til car bien­tôt je pré­co­ni­se­rais bien le retour de la guillotine !

    un bac+5 au chomage !

  8. candide
    8 mai 2010 à 17 h 10 min

    Bon­jour,

    Si les images ci-des­sus étaient affi­chées dans le métro, sur les pan­neaux publi­ci­taires, quel effet auraient-elles ? À part indi­gner cer­tains, faire sou­rire d’autres ? Ce n’est pas une rai­son pour ne rien faire, mais quoi ?
    C’est bien le pro­blème qui se pose au simple citoyen que je suis (bac+ 0 : clin d’œil à Jojo). Dénon­cer les injus­tices c’est bien. Mais même sans diplôme on sait que nous vivons dans un monde injuste. Je n’irai pas jus­qu’à dire que la conscience de l’injustice est inver­se­ment pro­por­tion­nelle aux diplômes… En fait je l’ai dit (repro­duc­tion des inéga­li­tés sociales dans le sys­tème édu­ca­tif. Bourdieu ?).
    J’ai cru com­prendre qu’indiscipline cherche à « mener de front une ana­lyse, une cri­tique et une éla­bo­ra­tion de pro­po­si­tions alter­na­tives pour contri­buer à chan­ger le cours des choses ».
    Donc nous y sommes.
    Dans les dif­fé­rents posts vous avez par­lé de légi­ti­mi­té. C’est une sorte de « prêt à ne pas pen­ser » non ?
    Les agences de nota­tion sont légi­times puis­qu’ elles ont une telle influence. Pour ceux qui veulent pla­cer leur argent elles doivent être utiles d’où leur légi­ti­mi­té. Ces gens ne font ni du social, ni des sciences sociales mais du fric. Les manœuvres, la dés­in­for­ma­tion, c’est ça les affaires : mal noter un pays pour faire mon­ter les taux d’intérêt, c’est un bon moyen pour faire plus de bénéfices.
    Par­lons de la Grèce. Les gou­ver­ne­ments pré­cé­dents ont vidé les caisses de l’état (mar­chés publics tru­qués, clien­té­lisme …). Igor a sug­gé­ré que l’état est plus légi­time que ces agences. En l’occurrence, il n’est pas stu­pide de dire que prê­ter de l’argent à un état mal géré est ris­qué. Ce qui est plus fort ou cho­quant (selon vos inté­rêts) c’est que les magouilleurs de l’état grec (c’est pareil en France : Fouquet’s, Bol­lo­ré) ont sur­ement pla­cé leur fric (volé) en sui­vant les recom­man­da­tions de ces agences, agences qui ne disaient rien quand le gou­ver­ne­ment grec tru­quait gros­siè­re­ment les chiffres parce qu’à l’époque il y avait du fric à faire.
    Je crois qu’un gang­ster, élu d’un gou­ver­ne­ment ou PDG d’une agence de nota­tion reste un gang­ster. Et comme la jus­tice ou l’honnêteté sont en grève, on nous demande à nous citoyens de choi­sir… Non, on nous demande juste de payer (J’ai dit « on », cela fait popu­liste, ce n’est pas mon intention).
    Je crois que de nos jours, pour la plu­part des gens il n’y a plus vrai­ment d’autorité légitime.
    Cha­bi­dou­ba et Julien pré­co­nisent de rendre ces agences indé­pen­dantes. Je crois que cela n’est pas pos­sible. Indé­pen­dantes de quoi ? Elles sont un outil pour faire du pro­fit en infor­mant cer­tains et en dés­in­for­mant d’autres. Qui serait inté­res­sé par une agence de nota­tion indé­pen­dante ? Que dirait-elle sur la Grèce ?
    « Le mal­heur de la plu­part fait le bon­heur de quelques-uns » : War­ren Buf­fet, lorsqu’il à été inter­ro­gé sur son sen­ti­ment sur la crise, aurait répon­du : « avec la crise et toutes les oppor­tu­ni­tés d’achat, je suis comme un obsé­dé sexuel dans un harem ».
    Jojo, je ne sor­ti­rais pas la guillo­tine, bien que cela soit ten­tant car je me rap­pelle que Dan­ton n’était pas si mau­vais. Je pré­fère croire que plus il y aura d’initiatives pro­po­sant des alter­na­tives au sys­tème actuel, plus nous, citoyens aurons la pos­si­bi­li­té de bien voter.
    Car pour finir, je suis d’accord avec Igor sur le fait que les états devraient mieux ser­vir les inté­rêts de leur peuple. Pour cela, il fau­drait que les can­di­dats aient quelque chose à pro­po­ser de convain­quant. Mal­heu­reu­se­ment, je crois qu’il ne faut pas comp­ter sur eux, et c’est à la socié­té civile de faire tra­vailler ses méninges.

  9. Xav
    2 septembre 2010 à 9 h 33 min

    Ce qui est cho­quant sur l’exis­tence des agences de nota­tion, c’est peut-être plus le fait que le sta­tut public des états oblige à une trans­pa­rence qui n’existe pas pour les entre­prises. Aus­si lorsque la même agence note une entre­prise, elle le fait de façon tron­quée, sur des don­nées incom­plète, tan­dis qu’elle a accès à une tota­li­té des infos finan­cières d’un état.
    Mettre sur le même plan la note AAA ou AA- d’un état et la même note d’une entre­prise est donc une erreur: le AA- d’un état vaut plus que la AAA d’une entre­prise. les deux échelles n’ont aucune rai­son d’être iden­tique. On pour­rait même se deman­der si une même échelle pour toutes les entre­prises est réa­liste (ce qui est un sup­po­sé de la notation).

    A cela s’a­joute le tro­pisme anglo-saxon des agences, qui n’est pas exempt de pré­ju­gés culturels.

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