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Pour la pleine Séparation de l’Enseignement public et des écoles privées !


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FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE
Membre de l’Union Inter­na­tio­nale Huma­niste et Laïque (IHEU)
10/12 rue des Fos­sés-Saint-Jacques 75005 PARIS
Tél : 01 46 34 21 50 — Fax : 01 46 34 21 84
Cour­riel : « libre.pensee@wanadoo.fr »

- COMMUNIQUÉ -

Pour la pleine Sépa­ra­tion de l’Enseignement public et des écoles privées !

Nous avons pris connais­sance, par nos Fédé­ra­tions dépar­te­men­tales de la Région Rhône-Alpes, d’une atteinte très grave à la laï­ci­té. Pour la pre­mière fois, le Rec­to­rat de Gre­noble a déci­dé qu’un grand nombre de lycées pri­vés seront centres d’examen pour le bac­ca­lau­réat 2009. La Fédé­ra­tion Natio­nale de la Libre Pen­sée ne peut accep­ter que les élèves passent les épreuves du Bac­ca­lau­réat, diplôme natio­nal et répu­bli­cain, avec un cru­ci­fix au des­sus de leur tête ou qu’un employé de l’évêché du dio­cèse soit le maître à bord lors des exa­mens et donne des ordres aux ensei­gnants fonctionnaires.

L’État fran­çais pos­sède le mono­pole natio­nal de la col­la­tion des grades. Le bac­ca­lau­réat est un diplôme d’état, et le prin­cipe répu­bli­cain éta­blit que seuls les éta­blis­se­ments laïques qui accueillent tous les élèves sans excep­tion sont habi­li­tés pour être les centres d’examens et concours d’État. Selon la Loi du 18 mars 1880 rela­tive à la liber­té de l’enseignement supé­rieur (Art. 1er) : « Les exa­mens et épreuves pra­tiques qui déter­minent la col­la­tion des grades ne peuvent être subis que devant les facul­tés de l’État ».

Notre orga­ni­sa­tion défend la Loi de Sépa­ra­tion des Églises et de l’État et, à ce titre, demande l’abrogation de toutes les lois anti­laïques, en par­ti­cu­lier de la loi Debré qui, la pre­mière, a per­mis de consi­dé­rer de fait les éta­blis­se­ments confes­sion­nels comme par­ti­ci­pant au ser­vice public. Elle consi­dère que cette mesure est une atteinte sup­plé­men­taire à la laï­ci­té de l’École.

C’est pour­quoi la Libre Pen­sée s’est adres­sé à Mon­sieur le Rec­teur, Madame et Mon­sieur les Ins­pec­teurs d’Académie de l’Ardèche et de la Drôme, pour qu’ils reviennent sur cette déci­sion. En tout état de cause, il leur appar­tient d’as­su­rer la neu­tra­li­té des centres d’exa­men et l’é­ga­li­té des can­di­dats, quelles que soient leurs convic­tions, pour évi­ter tout pré­ju­dice sus­cep­tible de faire grief, ou, ce qui est tout aus­si grave, d’af­fec­ter la liber­té de conscience des élèves ou des sur­veillants des épreuves.

Enfin, il ne sau­rait être ques­tion que les employés des asso­cia­tions confes­sion­nelles qui dirigent les éta­blis­se­ments pri­vés, soient subro­gés dans les attri­bu­tions hié­rar­chiques des pro­vi­seurs et puissent convo­quer les fonc­tion­naires de la Répu­blique ou leur don­ner des ordres.

Après la signa­ture, le 18 décembre 2008 d’un accord diplo­ma­tique sur la recon­nais­sance des diplômes de « l’enseignement supé­rieur » catho­lique, au nom du pro­ces­sus de Bologne, ini­tié par l’Union euro­péenne, un pas de plus est franchi.

La France n’est pas l’Italie : nous ne vou­lons pas d’affaire Fran­co Cop­po­li en France (pro­fes­seur sanc­tion­né pour avoir refu­sé la pré­sence d’un signe reli­gieux dans une salle de classe). C’est aus­si pour­quoi, la Libre Pen­sée a fait inter­dire, par le Tri­bu­nal admi­nis­tra­tif, la pré­sence d’un cru­ci­fix dans la can­tine muni­ci­pale de la com­mune de Wan­di­gnies-Hamage dans le dépar­te­ment du Nord. La Libre Pen­sée s’est adres­sé offi­ciel­le­ment à madame Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, pour qu’elle ordonne au Pré­fet de faire exé­cu­tion du juge­ment. En effet, Madame le Ministre semble plus prompte à faire expul­ser les tra­vailleurs immi­grés qu’à faire appli­quer la loi laïque et répu­bli­caine dans nos institutions.

La Libre Pen­sée n’acceptera jamais ce qu’elle a com­bat­tu hier

Depuis l’avènement de la Loi Debré, la Libre Pen­sée a tou­jours refu­sé les lois anti­laïques. Elle est tou­jours res­tée fidèle au mot d’ordre répu­bli­cain « Fonds publics à l’École publique, fonds pri­vés à l’école pri­vée ». C’est pour­quoi, dès 1983, elle a mani­fes­té publi­que­ment sa totale oppo­si­tion au pro­jet du « Grand Ser­vice public uni­fié » dit pro­jet « Sava­ry » qui visait à uni­fier l’enseignement public et l’enseignement pri­vé sur le mode de fonc­tion­ne­ment des écoles catholiques.

La loi Jos­pin de 1989, les Accords Lang-Clou­pet, les concours publics pas­sés dans les écoles pri­vées, les cru­ci­fix dans les locaux sco­laires, la recon­nais­sance des diplômes catho­liques, tout cela par­ti­cipe de l’unification de l’enseignement public avec les écoles catho­liques. C’est une nou­velle offen­sive contre la laï­ci­té de l’École publique et de l’État.

À l’heure où d’aucuns en appellent à nou­veau à un « grand ser­vice public d’éducation, uni­fié et laïque, natio­nal et réno­vé », la Libre Pen­sée indique clai­re­ment qu’elle ne sera pas par­tie pre­nante de cette nou­velle trahison.

Elle appelle tous les laïques et leurs asso­cia­tions à se mobi­li­ser pour la défense du prin­cipe de Sépa­ra­tion des Églises et de l’État, tel qu’il est ins­ti­tu­tion­na­li­sé par la loi du 9 décembre 1905 !

Pas de patrons, pas de curés à l’École laïque !
Pas d’exa­mens publics, pas de “col­la­tion des grades” par et dans les écoles des curés !

Paris, le 30 Avril 2009

Igor Babou
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7 réponses “Pour la pleine Séparation de l’Enseignement public et des écoles privées !”

  1. Moi
    10 juin 2009 à 16 h 10 min

    je suis pro­fes­seur de phi­lo­so­phie en CPGE à Gre­noble et ce que je viens de lire est abso­lu­ment scan­da­leux et hors du temps. Celà fait des années que les éta­blis­se­ments sous contrat sont “centre d’exa­men” et ce pour une excel­lente rai­son qui est qu’ils sont jus­te­ment sous contrat et que leurs pro­fes­seurs sont agent de l’E­tat cer­ti­fiés ou agré­gés comme les autres; Je ne vais pas ten­ter d’ex­pli­quer ce que tout ça signi­fie celà ne ser­vi­rait à rien ; par contre je vou­drais atti­rer l’at­ten­tion sur la dés­in­for­ma­tion for­mi­dable de l’ar­ticle auquel je réponds. Il est inad­mis­sible de mon­ter les uns contre les autres les pro­fes­seurs d’un même pays ain­si que de stig­ma­ti­ser une popu­la­tion d’é­lèves : fer­mons alors l’ENS puis­qu’elle est loin d’être ouverte à tous !J’ar­rête ici ; je suis écoeuré.

    • Avatar photo 11 juin 2009 à 8 h 57 min

      Tout d’a­bord, per­met­tez nous de pré­ci­ser qu’In­dis­ci­pline n’a pas écrit cet article que nous ne fai­sons que relayer. Ceci dit, si nous le relayons, c’est qu’il nous a sem­blé inté­res­sant et en accord avec les idées que nous défendons.

      Ensuite, per­met­tez moi éga­le­ment d’être très sur­pris par le fait qu’un pro­fes­seur de phi­lo­so­phie en CPGE argu­mente de manière aus­si relâ­chée : vous nous dites qu’il serait inutile d’ex­pli­ci­ter votre posi­tion, vous res­tez allu­sif sur vos rai­sons, et ne nous per­met­tez pas de com­prendre clai­re­ment l’ob­jet de votre colère. Ce fai­sant, vous vous condam­nez à res­ter incom­pris, et vous trai­tez vos lec­teurs comme s’ils étaient inca­pables de vous com­prendre, ou, pire, comme n’ayant même pas besoin d’ar­gu­ments : l’ex­pres­sion de votre colère nous suf­fi­rait. Ensei­gnant par­fois à des élèves nor­ma­liens phi­lo­sophes, ou à des étu­diants de dif­fé­rentes dis­ci­plines, nous avons à cœur au contraire de favo­ri­ser chez eux l’ar­gu­men­ta­tion ser­rée et les expo­sés pro­blé­ma­ti­sés. Nous en atten­dons autant d’un ensei­gnant de CPGE.

      Nous allons tou­te­fois ten­ter de vous répondre à par­tir des bribes que vous nous ne nous lais­sez pas d’autre choix que d’interpréter. 

      Il me semble que cet article de la Libre Pen­sée s’ins­crit dans un contexte de chan­ge­ment radi­cal au plan his­to­rique des rela­tions entre ensei­gne­ment supé­rieur et confes­sions : c’est en effet la pre­mière fois depuis le gou­ver­ne­ment de Vichy que l’É­tat fran­çais accorde la col­la­tion des grades à un État étran­ger, ici le Vati­can. Si les éta­blis­se­ments sous contrat sont, comme vous le dites, centres d’exa­mens depuis long­temps, il me semble que depuis l’ac­ces­sion au pou­voir du célèbre petit homme à talon­nettes le contexte idéo­lo­gique a gran­de­ment chan­gé et que nous avons toutes les rai­sons d’être inquiets face à des poli­tiques publiques de plus en plus sou­mises aux inté­rêts pri­vés, cor­po­ra­tifs ou confes­sion­nels, ce qui est inac­cep­table. D’où la remon­tée en puis­sance des reven­di­ca­tions laïques, tout sim­ple­ment parce que la laï­ci­té est, objec­ti­ve­ment, menacée.

      J’ai la forte impres­sion, par ailleurs, que ceux qui montent les gens les uns contre les autres ne sont pas les auteurs de cet article, mais direc­te­ment la “tête” de l’É­tat, avec ses insultes conti­nuelles et avec le mépris que ce der­nier affiche à l’é­gard de l’en­semble du monde ensei­gnant, du moins à l’é­gard de tous ceux qui pensent en termes d’in­té­rêt géné­ral, de laï­ci­té et de ser­vice public. 

      En ce qui concerne les ENS, contrai­re­ment à ce que vous dites, elles sont ouvertes à tous : quelle que soit votre reli­gion, votre classe sociale, votre cou­leur de peau ou vos idées poli­tiques, vous pou­vez pas­ser le concours d’en­trée. Et on n’y prône, jus­qu’à pré­sent, aucune idéo­lo­gie reli­gieuse par­ti­cu­lière. Je m’é­tonne qu’un pro­fes­seur de CPGE ne se soit encore pas ren­du compte de ce fait : si les ENS étaient aus­si fer­mées que vous le dites, vous n’au­riez tout sim­ple­ment plus aucun élève, ou du moins ils n’au­raient aucune chance d’ac­cé­der au concours, ce qui n’est pas le cas. Que les ENS soient sélec­tives, c’est un fait. Ce fait jus­ti­fie même l’exis­tence de CPGE. Que cette sélec­tion ren­force des pro­ces­sus de repro­duc­tion sociale de cer­taines “élites” est un autre fait incon­tes­table. Mais ce fait est de nature sociale, il n’est pas cau­sé par les ENS. Sa réso­lu­tion relè­ve­rait du poli­tique. En revanche, il est faux de pré­tendre que les ENS seraient “fer­mées” : cha­cun et cha­cune peut pas­ser le concours d’en­trée avec les mêmes chances d’être sélectionné.

      Je ne suis pas sur que cette ouver­ture laïque et répu­bli­caine soit iden­tique dans les “éta­blis­se­ments sous contrat” qui, à mon sens, n’ont rien à faire dans un État laïque comme la France ou en tout cas qui ne devraient ni être finan­cés par la puis­sance publique, ni inter­ve­nir dans des pro­cé­dures de concours publics, en par­ti­cu­lier quand le contexte poli­tique et idéo­lo­gique a aus­si for­te­ment chan­gé. C’est là que nous rejoi­gnons, du moins tant que vous ne nous aurez pas convain­cus de notre erreur, les auteurs de cet article.

  2. Anne B.
    28 août 2009 à 12 h 52 min

    Un point me sur­prend dans l’ar­gu­men­ta­tion de l’ar­ticle : le fait que les écoles pri­vées ne seraient, par oppo­si­tion aux écoles publiques, pas “ouvertes à tous”… Il se trouve que, pour des rai­sons stric­te­ment pra­tiques, mon fils est sco­la­ri­sé dans un éta­blis­se­ment pri­vé. La moi­tié de ses cama­rades de classes sont de culture musul­mane (je ne parle pas de confes­sion, je ne sais pas qui pra­tique ou non, et objec­ti­ve­ment, c’est le cadet de mes sou­cis…) et cela ne les a nul­le­ment empê­chés d’être accep­tés dans cette école. Sans comp­ter tous ceux qui, étant de culture judéo-chré­tienne, sont éle­vés dans la plus pure tra­di­tion athée… Il faut arrê­ter de croire que pri­vé rime néces­sai­re­ment avec confes­sion­nel et que mettre un enfant dans le pri­vé signi­fie néces­sai­re­ment un lavage de cer­veau et un endoc­tri­ne­ment sys­té­ma­tique. Je ne nie pas que cela puisse arri­ver dans cer­tains éta­blis­se­ments, mais c’est loin d’être la majo­ri­té, et a for­tio­ri une généralité.

    Qui plus est, comme le sou­li­gnait le pre­mier com­men­taire, la plu­part des éta­blis­se­ments pri­vés sont en effet sous contrat avec l’E­tat, leurs per­son­nels ensei­gnants sont des per­son­nels dûment cer­ti­fiés… Je ne sai­sis donc pas très bien votre pro­pos. En quoi ces éta­blis­se­ments n’ont-ils rien à faire dans un Etat laïque (je parle, bien évi­dem­ment, des éta­blis­se­ments pri­vés où le carac­tère confes­sion­nel est tel­le­ment trans­pa­rent qu’il pour­rait aus­si bien être inexis­tant, comme c’est le cas dans l’é­cole où se trouve mon fils) ? Et dans ce cas, est-ce à dire que seule la voix de l’E­du­ca­tion Natio­nale ait légi­ti­mi­té à se faire entendre (avec tout ce qu’elle com­porte pour­tant de dys­fonc­tion­ne­ments) ? Qu’il n’y aurait pas, dans un Etat laïque, d’ou­ver­ture vers d’autres visions de la péda­go­gie et de l’é­du­ca­tion ? Ne serait-ce pas, au final, une forme de tota­li­ta­risme, que vous êtes pour­tant, a prio­ri, cen­sés com­battre de façon virulente ?

    Je pré­cise que je parle de l’E­du­ca­tion natio­nale en connais­sance de cause, y ayant été employée pen­dant 6 ans et ayant eu tout le temps de réflé­chir à ce que j’a­vais sous les yeux… à un moment où je pen­sais encore avoir envie d’y entrer comme pro­fes­seur (depuis, j’ai chan­gé de voie pro­fes­sion­nelle et je suis infi­ni­ment plus en accord avec mes valeurs).

    • Avatar photo 28 août 2009 à 20 h 28 min

      Vous avez rai­son de sou­le­ver ces pro­blèmes, mais avez vous bien lu et l’ar­ticle que nous avons repro­duit et la réponse au com­men­taire que nous avons faite ? Le cœur de l’af­faire n’est pas la vieille que­relle public/privé, mais le fait que la col­la­tion des grades ait été accor­dée à un État étran­ger repré­sen­tant offi­ciel­le­ment une confes­sion (et une seule) : le Vati­can. Le reste est acces­soire. Je main­tiens : dans un État laïque, il est inad­mis­sible que la col­la­tion des grades uni­ver­si­taires soit accor­dée à un État reli­gieux. On ne parle pas de l’é­cole pri­maire ni de la ques­tion des éta­blis­se­ments sous contrat avec l’É­tat, mais du fait que c’est le Vati­can qui va déli­vrer des diplômes uni­ver­si­taires fran­çais, sur le ter­ri­toire fran­çais. Dans ce cas, pour­quoi ne l’ac­cor­de­rait-on pas aus­si à d’autres États non laïques, aux tali­bans ou encore, soyons fous, à Raël ? 🙂

      Au même moment, en 2009, on a dénié avec vio­lence (et CRS à l’ap­pui) aux uni­ver­si­taires fran­çais le droit de déter­mi­ner eux-mêmes le sens de leur pra­tique et leur deve­nir en leur impo­sant des réformes ineptes et idéo­lo­giques, on oblige les ins­ti­tu­teurs à obéir à des lois rétro­grades et on leur fait des ponc­tions sur salaires quand ils prennent la parole pour expri­mer leur opi­nion : le tota­li­ta­risme il est là, déjà ins­tal­lé chez nous, pas besoin d’al­ler le cher­cher dans un com­men­taires de quelques lignes en nous fai­sant un tel pro­cès d’intentions.

  3. Anne B.
    5 septembre 2009 à 12 h 21 min

    J’ai par­fai­te­ment tout lu, mer­ci de vous en inquié­ter. Et j’ai vrai­ment du mal à sai­sir votre argu­men­ta­tion : jus­qu’à preuve du contraire, les éta­blis­se­ments pri­vés, qu’ils soient pri­maires ou secon­daires, ne sont pas des éta­blis­se­ments consu­laires ou diplo­ma­tiques. Ils ne repré­sentent donc pas les inté­rêts d’un Etat étran­ger. Chaque éta­blis­se­ment ne repré­sente que ses propres intérêts…

  4. Avatar photo 7 septembre 2009 à 16 h 45 min

    En l’oc­cur­rence, nous par­lons d’é­ta­blis­se­ments d’en­sei­gne­ment supé­rieur. Autre­ment dit, l’É­tat fran­çais délègue par voie légis­la­tive à un État reli­gieux le droit de déci­der du conte­nu et de l’é­va­lua­tion de tra­vaux scien­ti­fiques : je trouve cela inac­cep­table. D’au­tant qu’a­vec les posi­tions réac­tion­naires de l’ac­tuel chef du Vati­can, on peut craindre le pire.

    A titre per­son­nel, je suis défi­ni­ti­ve­ment pour la sépa­ra­tion de l’É­glise et de l’É­tat, et pour le non finan­ce­ment des éta­blis­se­ments confes­sion­nels par la puis­sance publique : nous sommes (pour long­temps encore ?) un État laïque. Et je sou­haite que nous le res­tions le plus long­temps pos­sible… Après tout, le Vati­can n’a qu’à finan­cer lui-même ses lieux de pro­sé­ly­tisme : il en a lar­ge­ment les moyens.

    • Avatar photo 10 septembre 2009 à 14 h 48 min

      J’ai déci­dé de fer­mer les com­men­taires de ce forum car les réponses qui nous par­viennent depuis quelques temps ne tiennent compte ni du conte­nu de l’ar­ticle ini­tial, ni de nos réponses : ils se contentent de res­sa­cer sem­pi­ter­nel­le­ment leur adhé­sion à l’en­sei­gne­ment pri­vé, secon­daire ou pri­maire, sans tenir compte que nous par­lons avant tout ici de col­la­tion des grades UNIVERSITAIRES (et de la pré­sence de cru­ci­fix dans les centres d’exa­men laïque dans le cas de l’en­sei­gne­ment pri­vé secon­daire lors du bac). En l’ab­sence d’ar­gu­men­ta­tion rai­son­née et de recherche d’in­ter­com­pré­hen­sion, et pour cou­per court au ton désa­gréable qui s’ins­talle (je ne parle pas des pré­cé­dents com­men­taires, mais de ceux qui n’ont pas été publiés), je pré­fère donc que nous nous en tenions là : Indis­ci­pline n’est pas une tri­bune pour les apôtres de l’en­sei­gne­ment pri­vé. Ils peuvent tout à fait trou­ver ailleurs des tri­bunes adé­quates à leur pro­sé­ly­tisme. L’en­sei­gne­ment laïque et répu­bli­cain, lui, a avant tout besoin d’être défen­du, et nous refu­sons de contri­buer aux cli­chés de sa dénonciation.