Il est « fier de nous » … le sommes-nous de lui ?
Ecrit par Jean-Paul Bourgès, 1 Jan 2016, 7 commentaires
François HOLLANDE aurait fait un merveilleux Président … sous la IIIème République.
Il est magnifiquement bien fait pour l’un des grands rôles du répertoire de la comédie politique : la commémoration, l’indignation populaire incarnée dans le bouclier miraculeux qui se dresse entre le danger extérieur et nos concitoyens.
Mâchoires serrées au-dessus des bajoues pour exprimer la force de sa résolution, sourcils froncés et tombant pour bien signifier l’empathie avec les victimes, il ne lui reste plus qu’à inventer quelques fortes paroles comme « Que d’eau, que d’eau » ou « C’est vous le Nègre … eh bien continuez », pour s’installer définitivement au côté du Maréchal de MAC MAHON dans les clowns historiques.
Son « Je suis fier de vous … » a, reconnaissons-le, substantiellement renouvelé le genre. Jamais un Président de la République n’avait osé dire aux Français que, jusque-là, il n’était pas fier, c’est-à-dire satisfait, de l’attitude de ses concitoyens.
C’est cependant très sympathique de nous dire sa fierté … mais il semble lui avoir totalement échappé que la réussite du Président de la République dans le mandat qui lui a été confié, ne se mesure pas à la fierté qu’il éprouve, mais à celle que nous ressentons … ou ne ressentons pas, du fait de son action.
Et, là, nous sommes vraiment très très loin de cette béatitude qui nous envahirait si nous étions fiers de lui et de l’équipe qu’il a rassemblée autour de lui.
L’économie et son corolaire, le taux de chômage, sont toujours à la recherche de la fameuse « inflexion ».
La COP21, que François HOLLANDE et Laurent FABIUS nous ont sur-vendue, n’aura aucun autre résultat que le fait de savoir qu’un consensus indolore s’est constitué pour affirmer qu’il faudrait limiter la hausse des températures à 2 °C (Quel exploit !!!).
Il s’est auto-proclamé « Le premier obstacle à l’extension du terrorisme de Daesh », mais il continue d’entretenir avec le roi d’Arabie saoudite des rapports très étroits, en leur vendant des armes … alors que l’Arabie saoudite applique les mêmes principes religieux, codifiés dans le Wahhabisme.
Mais last but not least, s’inclinant dans ce que nous racontent les sondages, il a oublié ses propos hostiles quand Nicolas SARKOZY voulait installer la possibilité de révoquer la nationalité des bi nationaux … afin de se couler à sa place dans le lit du Front National. Son père, Georges HOLLANDE, un médecin d’extrême-droite soutenant l’OAS, serait sûrement fier de voir son fils rejoindre ses opinions.
Mais rien de cela ne nous rend fier de lui … et il a tort de penser que l’anguille est le poisson préféré des Français.
Jean-Paul BOURGÈS 1er janvier 2016
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Fier d’avoir propagé la trouille, la méfiance, le rejet. D’avoir aveuglé le peuple sur ses reniements.
Il confond, en effet, “être fier de …” et “bien rigoler de nous avoir fait prendre des vessies pour des lanternes”.
Les infos parues ces derniers jours sur “la fusillade de Saint Denis” jettent un éclairage bien différent de cette scène, où Bernard CAZENEUVE a joué le chef de guerre venant, au péril de sa vie, inspecter le front … alors qu’on sait maintenant que les terroristes n’avaient qu’un pistolet … dont ils n’ont pas même usé.
Il n’y a vraiment pas de quoi être fier !
Continuons à élire des bourgeois avides et cupides, et allons voir ensemble à quelle profondeur l’indignité peut aller.
Larbi, ces hommes sont, en effet, tels que tu les définis. Mais, plus fondamentalement, ce qui est en cause c’est bien le système qui sélectionne des gens comme cela et leur permet de s’épanouir de façon insolente.
Favoriser l’émergence du pire et compter sur notre peur pour que nous les choisissions. Ils sont bons à ce jeu.
Il a beau être président de la République et avoir une armée de communicants à sa botte, il emploie « fier » à tort, car il devrait dire « content »*
On ne peut être fier que de ce qu’on a fait de bien. Ma fille, le jour où on fêtait au restaurant son succès à un examen, me demanda si j’étais fier d’elle. Non, ma N…, c’est à toi d’être fière car c’est toi qui as sué sans et eau pour obtenir ce résultat. Non, mais je suis content pour toi !
* En fait, il n’est même pas content d’eux, il est juste content de les rouler dans la farine avec une rare constance.
Tu as raison.