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Les réformes Sarkozy : pas en mon nom
20 septembre 2007 Critiques
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punir« Pas en mon nom » : ce mot d’ordre du mou­ve­ment anti-guerre pour­rait être repris aujourd’hui pour expri­mer le sen­ti­ment qu’inspire la stig­ma­ti­sa­tion de cer­taines caté­go­ries de la popu­la­tion. Ce que l’on appelle « réformes » consiste à pur­ger, redres­ser, punir, contrô­ler, assai­nir, dégrais­ser. On pré­tend construire un pro­jet col­lec­tif en éli­mi­nant ou en neu­tra­li­sant ceux qui entravent la crois­sance, et que le mar­ché consi­dère comme improductifs.

En revanche plus per­sonne ne par­vient à ima­gi­ner qu’on pour­rait se don­ner pour pro­jet col­lec­tif d’éliminer la pau­vre­té, de réduire les inéga­li­tés, d’assurer le meilleur ave­nir pos­sible à la géné­ra­tion qui gran­dit, de sau­ve­gar­der ce qui peut encore l’être de la diver­si­té cultu­relle et des équi­libres écologiques.

L’objectif de la Nation n’est plus de tendre vers la liber­té, l’égalité, la fra­ter­ni­té. Il est de « libé­rer la crois­sance » qui était en pri­son quelque part, la pauvre, enfer­mée par les inutiles et les nui­sibles : fonc­tion­naires, immi­grés, etc.

C’est donc la crois­sance, ins­tance vide, abs­traite, qu’on doit libé­rer, et pour ce faire entra­ver la liber­té et le déve­lop­pe­ment per­son­nel des indi­vi­dus sen­sibles et souf­frants. Le tout au nom d’un amour du concret, du prag­ma­tique. Com­ment ces ins­tances vides et abs­traites peuvent-elles pas­ser pour des réa­li­tés plus vivantes que des êtres humains aspi­rant au bien être ? A coup de chiffres : 3% de crois­sance, 25 000 expul­sions. Der­rière ces chiffres à la puis­sance hyp­no­tique, l’inhumain rôde.

Der­niè­re­ment, un rap­port de la Cour des Comptes désigne les fau­tifs du défi­cit de la sécu­ri­té sociale : les méde­cins de ville, trop payés, qui ont le culot de choi­sir là où ils veulent exer­cer et vivre. On menace de les sanc­tion­ner s’ils per­sistent à pré­fé­rer égoïs­te­ment leur confort per­son­nel et fami­lial à une saine ges­tion de la répar­ti­tion ter­ri­to­riale des res­sources. Que ce ne soit pas en mon nom : en tant que citoyenne ordi­naire, peu m’importe que quelques méde­cins gagnent un peu plus qu’il ne serait rai­son­nable à côté de tous ceux qui ne comptent pas leurs heures. Je pré­fère pour cela payer plus d’impôt, que de rompre les rap­ports de confiance que j’ai avec eux.

La poli­tique de regrou­pe­ment fami­lial pas­se­rait par l’obligation de par­ler fran­çais, gagner plus que le SMIC, et sou­mettre sa famille à des tests géné­tiques. Que ce ne soit pas en mon nom : en tant que fille de fille d’immigrés, peu m’importe que cer­tains d’entre eux créent des pro­blèmes dans ce pays, à côté de tous ceux qui comme mes grands parents aspirent à une vie meilleure pour leurs enfants et sont pour tous des figures de cou­rage, de décence, d’humanité. Je pré­fère pour cela qu’on réduise encore mon salaire, plu­tôt que d’avoir honte d’être née en France.

Le nombre d’enseignants sera réduit, les postes de titu­laires sup­pri­més, rem­pla­cés par des contrac­tuels aux salaires négo­ciables, leurs objec­tifs chif­frés. Que ce ne soit pas en mon nom : en tant qu’ancienne élève, en tant que mère de mes enfants et de tous les enfants, peu m’importe que cer­tains pro­fes­seurs tra­vaillent un peu moins et moins bien que les autres, à côté de tous ceux qui assument sans le secours de l’État qui les méprise et les désigne au mépris, la trans­mis­sion des valeurs héri­tées des Lumières, l’éducation de la géné­ra­tion qui gran­dit. Je pré­fère qu’on prenne encore sur mes res­sources pour que mes enfants béné­fi­cient de ce dont j’ai bénéficié.

Le nombre de tri­bu­naux serait réduit de moi­tié, les juges arro­gants mis au pas pour évi­ter leur achar­ne­ment à pour­suivre les grands patrons. Que ce ne soit pas en mon nom : je res­pecte et j’admire ceux qui croulent sous la charge de res­pon­sa­bi­li­tés sans cesse crois­sante pour main­te­nir le res­pect de quelques prin­cipes répu­bli­cains non négociables.

Je n’adhère plus à ce qui est fait au nom de la volon­té géné­rale. Je ne suis plus repré­sen­tée dans mes aspi­ra­tions par ceux qui nous gou­vernent. Je souffre du fait que les ins­ti­tu­tions soient trans­for­mées en orga­ni­sa­tions pro­fes­sion­nelles pro­duc­tives. Je me sens le témoin de ceux dont les enga­ge­ments, les actions, et jusqu’à l’existence pour cer­tains, sont niés par le pou­voir en place.

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"2" Comments
  1. Chère Joëlle,

    Par­ler comme tu le fais n’est ni la mani­fes­ta­tion d’aucun trouble intel­lec­tuel, ni l’expression d’une quel­conque insuf­fi­sance dans la com­pré­hen­sion de la réa­li­té. C’est tout sim­ple­ment par­ler du point de vue humain, c’est agir avec le lan­gage en se met­tant du coté du vivant, mieux, et plus juste encore : du cotés des vivants. Je me sens déjà embar­ras­sé par les pléo­nasmes aux­quels nous oblige la langue de bois éco­no­cra­tique ambiente. En effet, on est sou­vent pous­sé à faire de pareilles pre­ci­sions, car le lan­gage domi­nant urbi et orbi, n’est qu’un minable jar­gon adou­bé comme langue offi­cielle par l’académie et les scribes accrou­pis qui pul­lulent dans les médias.

    Donc, ce dont il s’agit est bel et bien de paroles humaines, donc de mots cri­tiques. Or ce sont des mots qui inquiètent ceux qui craignent le chan­ge­ment et vivent han­tés part la peur de l’incertain.

    Mais, voyons cela de plus près.

    La crois­sance” mot majeur des idéo­logues de garde, est le concept passe-par-tout avec lequel les auto­ri­tés poli­tiques et éco­no­miques croient tout expli­quer et tout jus­ti­fier. Il suf­fit de s’y arrê­ter un ins­tant pour consta­ter que l’inanité du pro­pos et la misère théo­rique qu’il cache n’ont d’égal que les hor­reurs que la dite crois­sance fait sur­gir par­tout où elle s’installe.

    En fait, les res­pon­sables poli­tiques, admi­nis­tra­tifs, éco­no­miques, les théo­ri­ciens et pra­ti­ciens du néo­li­bé­ra­lisme (qu’ils soient mus­clés ou “convi­viaux”), ne voient de la réa­li­té qu’une seule dimen­sion : le domaine des phé­no­mènes quan­ti­fiables. Étant don­né que ces Mes­sieurs détiennent le pou­voir, et qu’ils agissent en consé­quence, ils sont obli­gés d’évacuer tout ce qui dans la réa­li­té sociale et his­to­rique n’est pas reduc­tible à leurs cal­culs d’apotiquaires, et peu importe que leurs affaires soient de taille mon­diale, régio­nale ou locale.

    Ces Mes­sieurs, doivent donc ampu­ter le réèl pour bien ren­trer dans leurs comptes ; mais ils y prennent goût, et s’habituent à igno­rer – voire nier‑, des seg­ments entiers de la vie sociale. Et quand cela leur semble néces­saire, ils ne se privent pas pour mas­sa­crer le réèl, les ins­ti­tu­tions, les droits et les hommes, s’il le faut. Ce que le Chi­li a sacri­fié, et sacri­fie encore pour atteindre des niveaux de crois­sance hau­te­ment appré­ciés par les “spé­cia­listes” de la bar­ba­rie éco­no­cra­tique (les tech­ni­ciens du FMI, de la BM etc.), nous dis­pense d’autres commentaires.

    Ce qui est dési­gné par le mot “crois­sance” dans la bouche des gros patrons de la finance, de l’industrie et du com­merce, c’est les gains miro­bo­lants affi­chés avec superbe par les bilans des banques et des entre­prises trans­na­tio­nales. La qua­li­té de vie des citoyens, les pers­pec­tives pro­fes­sion­nelles des jeunes, les besoins cultu­rels des femmes et des hommes, — à quoi bon conti­nuer la liste -, en somme tout ce qui donne sens à la vie­so­ciale, tout cela n’est consi­dé­ré par les “experts” de l’économie triom­phante, que comme un sous-pro­duit de la crois­sance, mais, avant tout, comme une affaire pri­vée dont la res­pon­sa­bi­li­té est, et doit abso­lu­ment res­ter indi­vi­duelle. Quel remue-ménage dans les tombes des Pères Fon­da­teurs de l’économie poli­tique, si jamais ils enten­daient les pro­pos de ces spé­cia­listes ignares qui se posent en héri­tiers directs de la bonnne vieille tra­di­tions libé­rale d’avant 1789 !

    Loin de moi l’envie de démo­ni­ser les che­va­liers de l’ordre néo­li­be­ral car à dire vrai, ils ne connaissent pas d’autre maniére de regar­der et d’analyser la socié­té. Est-ce par manque de méthode que ces Mes­sieurs ont un regard si peu per­çant ? Seraient-ils vic­times de quelques erreurs sus­cep­tibles de cor­rec­tion, des erreurs qui, par ailleurs ne met­traient point en cause leur bonne volon­té ? Est-ce tout sim­ple­ment la fata­li­té his­to­rique qui n’offre pas d’alternative au néo­li­bé­ra­lisme ? Je crois que la reponse se trouve ailleurs, et de sur­croit, elle appar­tient à un domaine bien plus pro­fond et déci­sif de la pen­sée et de la praxis. En effet, l’incurie théo­rique et la bar­ba­rie pra­tique du néo­li­bé­ra­lisme ont leur racines, et poussent à l’ombre d’une onto­lo­gie, d’une manière de voir et de conce­voir l’Être. C’est d’une onto­lo­gie éco­no­mique qu’il s’agit, selon laquelle ce qui échappe au cal­cul coût –béné­fice N’EST PAS. Donc, nous ne sommes pas devant un pro­blème dû seule­ment aux pro­grès de la mar­chan­di­sa­tion dans les domaines les plus innouis de la vie publique et pri­vée, mais devant l’asservissement de tout aux lois du mar­ché, et de la des­truc­tion de ce qui ne se laisse pas broyer et fago­ci­ter par ce mar­ché. Onto­lo­gie éco­no­mique donc, cela veut dire aus­si assu­jet­tis­se­ment du supé­rieur à l’inférieur : l’art et la pen­sée aux cal­culs finan­ciers ; les valeurs, la morale et l’éthique aux contreintes de la pro­duc­tion mar­chande et du com­merce inter­na­tio­nal ; la san­té des gens et leur liber­té aux objec­tifs impo­sés par le FMI, l’OMC et d’autres Banques Mon­diales. Jamais a été si per­ti­nente l’affirmation : le mort sai­si le vif.

    Confu­sion d’ordres”, disait Pas­cal, en expli­quant que la tyra­nie de l’inférieur condamne à la bar­ba­rie. Et qu’on n’en sort point avec des ges­ti­cu­la­tions et des décla­ra­tion mora­li­santes et d’autres exer­cices déma­go­giques fais­sant appel aux valeurs citoyennes, à la res­pon­sa­bi­li­té indi­vi­duelle, etc. Pas­cal appelle cela “tyra­nie du supé­rieur”, une sorte d’angélisme, qui condamne au ridi­cule. Comte-Spon­vile avait deja remar­qué que tyra­nie et ridi­cule ne s’excluent pas mutuel­le­ment, et que sou­vent les deux font bon menage dans les allées du pouvoir.

    Voi­là pour­quoi nous ne pou­vons pas res­ter silen­cieux devant le défer­le­ment du fon­da­men­ta­lisme éco­no­cra­tique, ni devant les obcé­ni­tés de la mer­ca­do­la­trie deve­nue culture dominante.

    Les mer­ca­do­lâtres devraient com­prendre que les majo­ri­tés elec­to­rales qui les sou­tiennent ne sont que cela : des expres­sions numé­riques de la volon­té des élec­teurs, et qu’il ne convient pas de les confondre avec une mani­fes­ta­tion de la vérit. : La véri­té ne se vote pas, mes­sieurs le mercadolâtres !

    Entre­temps, vos “reformes” conti­nue­ront leur tra­vail d’anéantissement du tis­sus social, et nous conti­nue­rons à pen­ser et à dire que des alter­na­tives au sta­tus quo sont ima­gi­nables et que l’histoire et le réèl ne s’épuisent pas dans votre éco­no­mie de mar­ché. Il n’y a pas que l’offre et la demande dans le réper­toire des com­por­te­ments humains ; il n’y a pas que le gain et le suc­cès dans l’éventail des objec­tifs attei­gnables par tout un cha­cun ; il n’y a pas que vous, Mes­sieurs les mer­ca­do­lâtres, dans le monde.

    Gabriel Sali­nas (San­tia­go, Chili)

  2. Chère Joëlle et cher Gabriel,

    Je par­tage bien enten­du vos diag­nos­tic, votre écoeu­re­ment et vos inquié­tudes. Je suis éga­le­ment per­sua­dé que, en plus d’être une doc­trine éco­no­mique, le libé­ra­lisme (quelles qu’en soient les variantes locales) est avant tout un pro­jet de socié­té, ter­ri­ble­ment cohé­rent. C’est l’illusion d’une socié­té basée sur la néga­tion de toute valeur (au sens moral du terme) au pro­fit de la seule cir­cu­la­tion. La cir­cu­la­tion ou l’échange consti­tue en qulque sorte, du point de vue libé­ral, la der­nière valeur accep­table, d’autant plus accep­table que l’échange géné­ra­li­sé (des signes comme des mar­chan­dises) a pour pro­prié­té de ne plus dépendre de ces points fixes his­to­riques et anthro­po­lo­giques que sont les valeurs (même si ces der­nières, por­tées par l’histoire, ont en réa­li­té tou­jours évo­lué). Mais comme le capi­ta­lisme n’a pas d’autre défi­ni­tion que l’extension conti­nue des moyens d’action par rap­port à une fin, en par­ti­cu­lier les moyens d’action sur la nature ou sur les hommes que construisent le tra­vail et le mar­ché, alors cette exten­sion conti­nue trouve dans la néga­tion des valeurs (et de leur rela­tive sta­bi­li­té his­to­rique) et dans la mise en cir­cu­la­tion des signes son arme idéo­lo­gique majeure. Il s’agit de cadrer la réa­li­té, de la consti­tuer phé­no­mé­no­lo­gi­que­ment, en tant que pro­ces­sus d’échange : d’où l’obsession des socié­tés contem­po­raines pour la “nou­veau­té”, l’“innovation”, la “cir­cu­la­tion”, les “pro­ces­sus”, etc.

    L’autonomisation du sec­teur de la com­mu­ni­ca­tion (dans les ins­ti­tu­tions, en par­ti­cu­lier), par­ti­cipe éga­le­ment de cette néga­tion de la fixa­tion des valeurs (morales) comme carac­té­ris­tique de toute socié­té ins­crite dans l’histoire. J’irai même jusqu’à dire, sous forme évi­dem­ment intui­tive et hypo­thé­tique, comme pour tout ce qui pré­cède, que les réap­pro­pria­tions de l’Histoire par le poli­tique aux­quelles nous avons assis­té ces der­niers temps en France (débats autour du rôle “posi­tif” de la colon­ni­sa­tion, par exemple) vont dans ce même sens d’une des­truc­tion de tout fixisme moral, de toute valeur his­to­ri­que­ment ins­crite, au pro­fit d’une rhé­to­rique et d’une pra­tique de la cir­cu­la­tion géné­ra­li­sée des idées. Cir­cu­la­tion d’autant plus aisée que, vidées de leur sens et de leur contexte d’usage, ces idées ne s’ancrent plus dans les réa­li­tés empi­riques et his­to­riques, et n’ancrent plus nos mémoires et nos liens sociaux dans un sens social par­ta­gé : liqui­der le poids de l’histoire (celui de l’histoire comme dis­ci­pline pro­dui­sant des savoirs vali­dés empi­ri­que­ment et déga­gés autant que faire se peut des idéo­lo­gies), et plus géné­ra­le­ment liqui­der les sciences humaines et sociales, ne peut pas ne pas être un objec­tif impli­cite des socié­tés libé­rales. Liqui­der les valeurs néces­site en effet de liqui­der ces opé­ra­teurs de l’interrogation cri­tique des valeurs que sont les sciences humaines et sociales. On com­prend mieux alors l’acharnement de l’actuel gou­ver­ne­ment (comme de tous les gou­ver­ne­ments libé­raux) contre l’université et contre les dis­ci­plines encore por­teuses d’une pos­sible contes­ta­tion de l’ordre “natu­rel” des choses.

    C’est dans ce contexte, (trop) rapi­de­ment sché­ma­ti­sé, que peut prendre place une cri­tique de la notion de “crois­sance”. La crois­sance n’est qu’un des mul­tiples pivots rhé­to­riques et idéo­lo­giques de cette concep­tion d’une socié­té de la cir­cu­la­tion et du refus des valeurs fixes. L’emprunt au lexique de la bio­lo­gie, que révèle le terme “crois­sance”, et à tous les aspects séman­tiques et lexi­caux que char­rie cette méta­phore de la “crois­sance”, ren­voie à une concep­tion du “corps social” ancienne, et qui a pour fonc­tion de natu­ra­li­ser des choix poli­tiques. La fonc­tion de cette méta­phore bio­lo­gique a été bien étu­diée. Je pense en par­ti­cu­lier à un article de Pierre Achard “La bio­lo­gie dans les repré­sen­tra­tions de l’économie. Crois­sance et déve­lop­pe­ment”, in Dis­cours bio­lo­gique et ordre social [ouvrage col­lec­tif], Paris : Seuil, 1977, p. 166–205.

    On devrait décons­truire plus, dans nos cri­tiques et ana­lyses, ces carac­té­ris­tiques du lexique et des pra­tiques du libé­ra­lisme (en par­ti­cu­lier la méta­phore de la crois­sance) pour en démon­trer la faus­se­té et le carac­tère idéo­lo­gique, non natu­rel. On devrait, contrai­re­ment aux alter-mon­dia­listes, ne pas se foca­li­ser prin­ci­pa­le­ment sur les dan­gers éco­no­miques du libé­ra­lisme, mais lut­ter pied à pied sur le ter­rain des cadrages de la réa­li­té que pro­duit l’idéologie libé­rale, en pré­ten­dant décou­vrir “natu­rel­le­ment” les phé­no­mènes qu’elle impose dans le monde réel.

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